Action syndicale Septembre 2009

Fric et Fisc, Edito

Délocalisation : un an de lutte, page 2

Ephéméride d’une lutte, page 2

Allocation chômage : assurer la continuité du service, page 3

Repyramidage : entre la limace et le paresseux ! page 4

Nomination au choix : le droit foulé au pied et les pieds dans le tapis, page 4

Mutuelle, page 4


Fric et fisc

Attention, Woerth a les noms. Les trois milles contribuables français qui ont « oublié » de déclarer leurs comptes en Suisse aux administrations fiscales et financières en tremblent de peur : le gouvernement va sévir.
Pas tout de suite, on va quand même laisser un délai raisonnable (jusqu’au 31 décembre) à ces étourdis pour régulariser leurs situations, mais passé ce délai, ça va sévir sévère !

Au delà de ces trois milles individus pour lesquels on n’a pas vraiment de souci à se faire, il est bon de rappeler, qu’en France, la fraude des entreprises au fisc et à l’Ursaff se compte en dizaines de milliards d’euros et représente chaque année à peu prés l’équivalent du déficit du budget de l’Etat.
Pendant ce temps, la lutte contre la fraude fiscale est menée par une administration dont les effectifs sont saignés à blanc parce que moins de fonctionnaires c’est bon pour le budget de l’Etat. On est loin, bien loin d’une nécessaire réflexion sur la fiscalité.

Au delà de la lutte contre la fraude fiscale, c’est tout le système d’imposition qu’il faut repenser. Les niveaux de revenus et les capacités contributives des citoyens doivent être pris en compte de manière plus importante et l’impôt sur les sociétés doit devenir un outil tourné vers l’efficacité économique, la justice sociale et le développement durable.
Il doit inciter les entreprises à accroître l’investissement productif, à investir massivement dans la formation et la recherche.

La réflexion sur la fiscalité passe par l’identification des besoins sociaux de la population en services publics.

A l’heure d’une rentrée scolaire pour laquelle il manque des milliers d’enseignants,

à l’heure d’une offensive pour privatiser la poste qui bat son plein,

à l’heure de la « Révision Générale des Politiques Publiques » et de la loi dite de mobilité,

les enjeux de la période en ce qui concerne les services publics sont colossaux et relèvent de choix de société.

Par ailleurs, il n’est pas aujourd’hui un secteur d’activité, ni dans le public ni dans le privé, qui n’échappe au marasme. Ce marasme est la conséquence soit de la crise soit de choix de gestion dictés par le profit de quelques-uns.

Cette rentrée doit être marquée par le développement de luttes dans chaque secteur et par la construction de convergences entre ces luttes tant au niveau national qu’international.

Paris, le 7 septembre 2009

AS 09 2009

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