Action Syndicale janvier 2012

Edito : INRAP 2002-2012 : Mieux que résister ! p.1

Réforme de la RAP : Une partie de bonneteau ! p.2

Un budget diagnostic has-been ! p.3

Près de 1000 archéologues ont participé aux élections des membres du Conseil scientifique de l’Inrap p.4

En bref : Repyramidage ultime étape ! p.4

Dernière minute : Négociation sur la résorption de la précarité à l’Inrap p.4


EDITO

INRAP 2002-2012 : Mieux que résister !

Ce premier février 2012 l’INRAP aura 10 ans. Fruit d’une mobilisation originale et exemplaire associant l’ensemble de la communauté archéologique et les organisations syndicales, la création de l’Institut s’est faite à contre courant de l’idéologie libérale dominante, un OVNI à l’échelle européenne…

Etre archéologue c’est non seulement mettre en exergue le passé, mais c’est aussi, et surtout, permettre à tout citoyen de se construire. Et dans sa construction l’archéologie préventive a été plus qu’exemplaire et c’est cette exemplarité qui a dérangé, et qui dérange encore, principalement ceux qui veulent assouvir les peuples par l’ignorance pour mieux les dominer.

Oui cette lutte s’est inscrite dans ces grandes batailles civilisatrices, ces batailles qui permettent aux peuples d’avoir accès au savoir, à la connaissance de son histoire… de ses histoires… de celles des autres.

Nous avons été nombreux à penser que la création de cet Institut mettrait un terme victorieux à ce combat. Avons-nous fait preuve de naïveté ? Non, c’était probablement parce que nous n’avions pas mesuré à l’époque l’importance de cet enjeu pour notre société.

Notre combat est et restera un combat de tous les jours !

Preuve en sont les attaques que nous avons subies depuis. Mise en concurrence des fouilles, financement inadapté, précarité avec notamment le CDA, volonté de désorganiser, organisation territoriale inadéquate… de sa naissance à ses dix ans l’INRAP a pour le moins connu une enfance en partie placée sous le signe de la maltraitance. Mais face à ces attaques, la réponse des personnels et de tous ceux qui sont attachés aux principes fondamentaux posés par la loi de 2001 et notamment au caractère de service public des missions qui permettent la sauvegarde du patrimoine archéologique par la fouille et son étude, a été encore une fois des plus exemplaires. En témoignent l’évolution des effectifs, l’amélioration des carrières et malgré tout la meilleure prise en compte de la détection des sites, mais aussi la part croissante de nos concitoyens qui estiment nécessaire et impératif notre travail.

Nous avons fait mieux que résister !

Si l’Institut a survécu, s’il est capable contre vents et marées de faire de l’archéologie aujourd’hui c’est principalement grâce à la mobilisation de ses personnels et de tous celles et ceux qui le portent. A tous ceux-là, nous souhaitons, en ce mois de janvier, le meilleur pour l’année 2012, tant d’un point de vue personnel que pour ce que nous construirons ensemble.

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