Action Syndicale décembre 2011

Edito : Carrez et son orchestre ! p.1

Agréments en veux-tu, en voilà ! p.2

Conseil d’administration : le monde réel se fait entendre… p.3

… et la journée n’était pas finie ! p.3

Elections au Conseil scientifique de l’Inrap : soyons tous mobilisés, votons avant le 5 janvier 2012 ! p.4


EDITO

Carrez et son orchestre !

Il y a des airs de musique qui reviennent inlassablement dans la tête de certains et qui ressemblent plus à un vieux tube des années 80 qui crispe les tympans, qu’à une douce mélodie censée apaiser les tensions. C’est le cas pour certains élus de la Nation qui lorsqu’ils sont saisis d’une question relative à l’archéologie préventive éructent leurs discours face à une salle quasiment vide. Sauf que le vide dans ce cas là n’est pas synonyme de bide… au contraire. C’est ce qui s’est passé le vendredi 2 décembre à l’Assemblée nationale lorsque l’article 22 du Projet de Loi de Finances Rectificative 2011 a été examiné !

Le problème c’est qu’au bout d’un moment les vielles rengaines ça rend sourd…

et mal intentionné !

Le gouvernement avait promis, juré, craché … l’inspection générale des finances ayant estimé dans son rapport que le rendement de la redevance d’archéologie préventive devait être porté à 123 millions d’euros pour garantir le bon fonctionnement du dispositif actuel… ce serait 123 millions d’euros un point c’est tout ! Sinon, pourquoi réformer ?

Sauf qu’il aura suffit que le crin-crin habituel revienne par l’amendement déposé au nom de la commission des finances de l’assemblée (amendement Carrez) pour que le gouvernement revoit sa copie et propose un amendement de compromis ramenant le rendement de la nouvelle redevance à 105 millions d’euros. Le chef d’orchestre a avalé sa baguette sans trop lutter… à croire que la partition était déjà écrite !

Retour à la case départ ?

Toutefois, la chanson a pris une autre tournure. En effet il fut un temps où le souffre douleur était l’archéologie préventive dans son ensemble. Aujourd’hui la bête noire c’est l’Inrap. Ce monstre ignoble dont les personnels portent trop de revendications : résorption de la précarité, conditions de travail décentes, développement de la recherche, défense du service public,…
A l’instar de la journée d’action fort réussie du 29 novembre dernier qui, d’une part a amené le ministère à programmer une réunion avec les organisations syndicales pour définir ce qui est du ressort de l’emploi permanent à l’Inrap et d’autre part a poussé la direction et la présidence de l’Institut à s’engager en écrivant « La prévention des risques professionnels, et par là même la prévention de l’inaptitude, représente un enjeu majeur pour l’établissement,… ».

Donc, s’il y a une chose à retenir de tout cela, c’est que seule la lutte des personnels compte. Et ce n’est pas l’histoire du développement de l’archéologie préventive en France qui va démentir cette vérité !

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