Une première étape de la mobilisation qui en appelle d’autres

Cet après-midi à 14h30, le Directeur adjoint de cabinet de Christine Albanel, Christophe Tardieu, a reçu une délégation des personnels occupant le siège de la Direction des Musées de France depuis 9h30 ce matin à l’appel de la CGT-Culture, rejointe par SUD-Culture.
Cette réunion – en présence notamment de la Directrice des Musées de France – s’est soldée par un nouvel affront infligé aux personnels mobilisés pour la survie de la DMF, pour la défense et l’essor du service public des musées et de toute la sphère patrimoniale.


Venue cherchée au nom de l’ensemble des salariés du ministère de la culture des réponses précises et urgentes face aux lourdes menaces que fait peser la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) tant sur le devenir des missions, que sur des aspects sociaux essentiels, la délégation d’une vingtaine d’agents a claqué la porte de la rue de Valois après que Monsieur Tardieu a déclaré sans autre forme de procès : « La DMF a mieux à faire pour les musées nationaux que de gérer les crayons et les gommes ».

Le brio de la formule pourrait porter à rire si elle n’était, de fait, une insulte crasse lancée à la face de personnels déjà particulièrement inquiets de cette réforme, synonyme d’importantes régressions structurelles et sociales et d’atomisation pure et simple du ministère de la culture.

Aux côtés des personnels de la DMF, nous exigeons que Christine Albanel présente à ceux-ci des excuses publiques.

Tout ceci en dit long sur l’état du dialogue social au ministère et sur la réelle volonté des autorités politiques de conduire un réel débat de fond sur le devenir de la sphère patrimoniale et muséale, et sur celle du service public culturel que Christine Albanel et son cabinet n’ont de cesse d’esquiver.

Le progrès n’est assurément pas dans l’éclatement du réseau des musées nationaux, la liquidation de la Direction des Musées de France, le délestage par l’Etat de ses musées et monuments vers les collectivités (pour cause de restrictions budgétaires) ni dans la création tous azimuts de filiales privées dans nos établissements.
Le moment est à n’en pas douter historique. Alors qu’il devrait fêter ses 50 ans dans un an et demi, le ministère fait aujourd’hui l’objet d’une véritable attaque en règle du gouvernement qui entraînera pour ses missions, les structures et les personnels qui les servent une détérioration sans précédent.

En fin de journée, le cabinet de la ministre a adressé aux organisations syndicales trois propositions de réunions très proches dont la date reste encore à déterminer sur :

 l’hypothèse du rattachement de tout ou partie des musées nationaux SCN à la Réunion des Musées Nationaux ;

 l’hypothèse du rattachement de musées nationaux SCN au Centre des Monuments Nationaux ou à d’autres établissements publics ;

 les hypothèses de filialisation d’activités de la Réunion des Musées Nationaux.

Si nous nous rendrons évidemment à ces réunions, nous exigeons d’ores et déjà que soit organisé un 4ème rendez-vous sur la nécessité de conserver et conforter la Direction des Musées de France, administration centrale.

Les organisations syndicales du ministère de la culture se rencontreront dès lundi prochain. Elles ne manqueront pas de vous faire au plus vite des propositions allant dans le sens de l’intensification et de l’extension du mouvement enclenché ce jour.

Paris, le 1er février 2008, 18h50

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