Y’A PAS PHOTO, au musée d’Orsay !!!

Puisqu’il est d’ores et déjà annoncé ici et là dans des services que l’interdiction totale de photographier dans le musée est une mesure pérenne et définitive – AVANT même qu’elle soit soumise au débat et au vote du CTP de jeudi prochain ! – nous nous sentons autorisés à livrer nos réflexions sur le sujet – avant même le CTP.

La question des prises de photos avec flash a toujours été ingérable pour les agents de surveillance. Leur demander, comme on l’a fait jusqu’à présent, de morigéner les flasheurs était mission impossible et inefficace. Cela n’aurait jamais dû faire partie de leurs tâches. Une interdiction totale a l’avantage de clarifier la consigne, et de simplifier la tâche des agents. Elle contribue donc à améliorer les conditions de travail des surveillants et des conférenciers, ce dont nous nous réjouissons.

Toutefois, la question – difficile – des prises de photos n’est pas résolue, elle est simplement supprimée. Il nous semble que ce point aurait mérité un examen plus approfondi, sur ses enjeux et ses conséquences.

Cette mesure est de circonstance : il s’agit de contenter les agents en leur donnant l’impression qu’on se soucie d’eux et de leur confort (en février/mars, période électorale, c’est de bonne guerre), pour qu’ils acceptent sans rechigner de continuer à travailler dans des conditions générales actuellement assez insupportables, du fait des travaux.

Elle est destinée à faire diversion sur un problème plus gênant : le fait que la surpopulation des salles est due à l’exigüité du musée réduit sur 2 niveaux au lieu de 3, et notamment de la galerie Lille, qui engendre une trop forte affluence compte tenu de l’espace disponible, trop étroit, ce qui rend les conditions de travail des agents de surveillance très difficiles, photo ou pas photo.

Le problème des prises de photos détourne l’attention du problème de la longueur réduite des câbles de mises à distance, bien plus nuisible à la sécurité des œuvres que la prise de photos, comme le constatent quotidiennement les agents de surveillance.

L’objectif principal recherché et annoncé est la meilleure « fluidité » des visiteurs, la fin des « bouchons » : Allez, circulez, avancez, y’a du monde derrière, restez pas en travers ! Quand les agents de surveillance doivent se faire agents de la circulation… pour optimiser les flux et donc le nombre d’entrées. A quand un tapis roulant ? Que dire alors des visiteurs qui prennent des notes ou font des croquis dans des carnets ? Va-t-on bientôt interdire la prise de note et le croquis (qui immobilisent le visiteur devant une oeuvre plus longtemps qu’une prise de photo ?). Il faut aussi prévoir de virer les copistes. L’expérimentation a donc selon nous été
lancée pour d’excellentes mauvaises raisons……

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