Trois ministres en moins de quatre ans ! Un ministère d’accompagnement comme analyse bien le journal Le monde :
« [… le ministère de la culture n’est plus un ministère de transformation du pays, comme aux époques d’André Malraux ou de Jack Lang, mais de simple accompagnement de politiques et d’institutions déjà en place. »

L’idée que la culture soit porteuse et moteur de projets de société est très lointaine, de même qu’une société culturellement vivante et effervescente irriguant une créativité dans tous les domaines : lien social et économie incluse.

Autant l’appeler alors avec son véritable nom : Ministère des distractions !

Faut-il simplement faire plaisir à l’élite culturelle parisienne pour que des artistes acceptent de poser en photo pour la campagne électorale ? Élite qui fait et défait les ministres de la culture au détriment de la démocratie, de l’intérêt général et des citoyens.

Quels constats pour notre administration !

  • Entre féodalité et libéralisme, les Établissements publics, Louvre, Versailles, Orsay, CMN pour ne citer qu’eux, ne veulent rendre de compte à personne, en préservant leurs privilèges et dérogations.
  • Une administration centrale qui accepte mal la critique et la remise en question, refusant de débattre sur la manière de travailler, on le voit quotidiennement avec la reforme territoriale.
  • Une administration centrale incapable d’évaluer les politiques culturelles qu’elle mène, car elle n’a presque plus d’expertises métier. Ne subsiste qu’une expertise financière prompte à supprimer des postes !
  • Des décideurs qui mentent sur la délocalisation de l’administration centrale et sur leur volonté de dialogue social.
  • Une administration dont les agents sont toujours plus méprisés, surchargés et mal payés.

La CGT-Culture se battra :

  • Pour un ministère de la Culture et une administration centrale proche des citoyens, des usagers et des professionnels au plus proche des réalités.
  • Pour que le travail des agents de notre ministère soit reconnu à sa juste valeur et qu’il puisse être exercé dans les meilleurs conditions.
  • Pour redonner du sens à notre travail, à nos métiers, à nos missions, pour une vraie politique culturelle, pour refonder notre Ministère vidé de sa substance dans l’entre-deux du chaos et de la valse à mille irresponsabilités.

Pour que la culture soit vecteur de démocratie, émancipation,
justice, progrès social, fraternité et égalité pour tous.

On ne laissera pas détruire ce ministère !
On ne lâchera rien !