Précarité au CMN : Le compte n’y est pas !

Fortes de la mobilisation et des premières actions menées lors des journées du patrimoine, La CGT et les autres organisations syndicales (SUD et FO), accompagnées de plusieurs vacataires, ont été, pour la troisième fois, reçues au Ministère de la Culture le 29 septembre, en présence de représentants du Cabinet et de la direction du CMN.

Lors de la dernière réunion du 18 septembre, le Ministère a fait un certain nombre de propositions loin d’être satisfaisantes. Qu’il s’agisse du recours à de nouveaux PACTE, de l’affectation d’agents titulaires recrutés par voie de concours, de stabilisation en CDI à temps incomplet, ou de la mise en place de l’ITM (Indemnité Temporaire de Mobilité), aucune de ces solutions ne répond au problème de la précarité dans les monuments nationaux.

Nous avons donc réitérer avec force la revendication des personnels à savoir, un plan de titularisation pour l’ensemble des vacataires du CMN employés sur des besoins permanents.

La proposition de la CGT consiste à mettre en place un plan de titularisation sur 2 ans, inspiré du protocole d’accord de fin de grève de 1999 mais adapté au CMN. Tout d’abord, il faut recenser l’ensemble des vacataires concerné afin de les stabiliser sur des contrats transitoires à temps complet, l’Administration s’engageant à ce que l’ensemble des vacataires ainsi recensés soient effectivement titularisés à la fin du processus.

Malheureusement l’administration nous a une fois de plus fait faux bond. Aucun des documents de travail pouvant servir de base à la négociation, ne nous a été fourni. Le CMN s’est tout juste contenté de nous servir une liste de vacataires permanents en poste avant la mise en place des nouveaux contrats au 1er février 2009, le Ministère proposant de les CDIser à temps incomplet alors que certain d’entre eux le sont déjà ! Par ailleurs cela ne résout en rien la question de la précarité et encore moins celle des salaires. Aucune réponse non plus sur les vacataires exerçant des missions purement CMN (billetteries et comptoirs de vente), alors que la direction s’était engagée à étudier leur cas et à leur proposer un contrat en CDI à temps complet. La conseillère sociale a ensuite renvoyé les organisations syndicales à une hypothétique réunion à la mi-novembre, suivi de rendez-vous régulier tous les trois mois.

La CGT a bien entendu exprimé sa colère et sa profonde indignation face à ces propositions qui ne tiennent aucunement compte des revendications des personnels et qui ne répondent en rien au problème de la précarité au CMN. Par ailleurs, les vacataires ont tenu à rappeler fortement, les conditions dans lesquelles ils travaillent depuis des années, avec des salaires de misère, des temps partiels imposés et une flexibilité à tout va puisqu’ils ne sont pas intégrés au planning perpétuel, mais servent uniquement de « bouche-trou ».

Après une interruption de séance, la conseillère sociale a finalement cédé sur un point. Le Ministère autorisera le CMN pour l’année 2010 à procéder à un recrutement sans concours, mais pour seulement 10 postes de titulaires ! Proposition dérisoire au regard du sous-effectif qui gangrène l’établissement. Rappelons que sur les monuments parisiens, c’est plus de la moitié de l’effectif qui est composé de travailleurs précaires. On a beau nous assurer qu’il s’agit d’un engagement ouvert et d’une proposition à minima, le Ministère est incapable de nous annoncer d’autres chiffres avant la présentation du budget. Bien entendu, nous ne saurions prendre ces promesses pour argent comptant.

La CGT a donc de nouveau exigé que soit fournit la liste des vacataires recensés occupant des emplois permanents, les registres entrées/sorties du personnel sur les 36 derniers mois et la nomenclature des emplois permanents à temps incomplet. Un nouveau rendez-vous a été pris en début de semaine prochaine. En attentant, les vacataires, les personnels dans leur ensemble, et la CGT à leur côté, continuent de se mobiliser.

Parce que la précarité nous concerne tous, vacataires, titulaires et contractuels, exigeons de vrais emplois pour la Culture !

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