Édito : 2015, odyssée intersidérale entre deux paliers
DGP et DGCA : De l’estocade dans les métiers. Vers des directions-sans-métiers ?
Multimedia : Qui a tué les données (les données qui en savaient trop)
A la carte : Fromage ou dessert pour la culture
Politique culturelle : Ma devise est culture


L’année qui commence portera de grandes transformations, de grandes nouveautés.
Les musées ouvriront 12 jours sur 7 et 32 heures sur 24.
En administration centrale on prendra de la hauteur même en ayant déjà le vertige.
On sera tous des chefs et les parapheurs pour les signatures mettront 3 ans à revenir signés.
Pour nous faire évoluer dans nos carrières, seront mises en place des formations de « jamais assumer la responsabilité » et de « fayotage ».
Les métiers disparaîtront.  On devra connaître un peu de tout mais rien à fond, comme ça toutes les idées nous sembleront magnifiques et on les appliquera avec enthousiasme.
On aura tous des logiciels dernière technologie qui seront systématiquement incompatibles avec ceux de nos collègues et de nos interlocuteurs et quand on aura appris à les utiliser on nous les changera.
Des postes seront supprimés et pour accomplir les missions chacun devra faire le travail de 5 personnes.
Des bureaux seront installés dans les ascenseurs pour mutualiser le travail de plusieurs étages et assurer les transversalités.
Pour simplifier le travail pour chaque mouvement on devra remplir 85 tableaux Excel ou Calc.
Des ateliers seront mis en place pour écouter l’avis des personnels, mais ils pourront participer seulement s’ils sont sympathiques.
Les salaires resteront les mêmes mais les fiches de poste évolueront chaque jour en ajoutant de nouvelles charges de travail.
Les primes à la fonction et les promotions seront données aux plus « dans l’air du temps » par des commissions occultes et personne ne connaîtra jamais les critères d’attribution.

On peut heureusement encore en sourire en portant notre quotidien jusqu’à l’absurde, mais, trêve de billevesées, pour ne pas en arriver là, l’an qui commence devra être l’an de la mobilisation pour redonner du sens à notre travail, à nos métiers, à nos missions, pour une vraie politique culturelle, pour reconstruire notre Ministère qu’on continue à détruire dans l’entre-deux du chaos et de la valse à mille irresponsabilités.

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