Contrainte par la mobilisation des personnels, la direction de
l’Inrap avait pris, fin juin, des engagements devant les tutelles.
Preuve qu’il lui en coûte, elle renâcle encore, trois mois plus
tard à les mettre en oeuvre. Si l’on veut que les choses changent,
il va sans doute falloir rafraîchir la mémoire de notre direction
et du ministère.

Au terme de plusieurs actions collectives entre début juin
et début juillet 2019, de 2 réunions de négociations
faisant suite au dépôt d’un préavis de grève, nous avions
obtenu :
– Dans un courriel en date du 26 juin 2019, l’engagement
du Président de l’établissement à appliquer
intégralement et sans dégressivité l’arrêté du 26 février
2019 concernant les forfaits de remboursement pour les
hébergements.
– Le paiement des indemnités de suppléance dues aux
agents ;
– L’application sans restriction de la réglementation sur
les Temps Partiels Annualisés (TPA) ;
Le management pathogène avait été pointé comme la
dérive majeure de la gouvernance et une source de
contrainte importante pour les personnels entraînant une
dégradation générale des droits (défraiements, congés,
autorisation spéciale d’absence enfant malade…), pour
les CDD comme pour les CDI. Enfin, la détérioration des
conditions de travail avait été une nouvelle fois
dénoncée.
Preuve que la seule présence de la tutelle suffisait à la
direction pour user avec nous d’une douceur inhabituelle
et prendre des résolutions lénifiantes, il nous avait été
juré, la main sur le coeur, que la réglementation serait
appliquée avec rigueur au profit des personnels.
Presque 3 mois plus tard : Non, non, rien n’a
changé …
A notre connaissance :
– Aucune des indemnités de suppléances n’a été versée ;
– Aucune instruction n’a été donné aux gestionnaires RH
pour rétablir dans leur droit les utilisateurs du Temps
Partiel Annualisé et leur permettre de poser leurs
périodes non travaillées sans perdre le bénéfice des
jours fériés. Aucune information n’a été faite aux agents
à ce sujet ;
– L’arrêté du 26 février 2019 concernant les forfaits
nuitées est appliqué… de manière très variable selon les
régions, certaines se basant encore sur une note de
procédure obsolète diffusée au printemps par la DAF,
note prévoyant une application au réel et non au forfait…
– Pas plus d’humanité pas plus de bienveillance dans la
gestion des ressources humaines mais des vrais
morceaux de bêtise et de brutalité : refus d’autorisation
d’absence pour enfant malades, chantage à l’adresse qui
perdure et congés rognés pour les CDD…

Tout, tout ne pourra pas continuer !

L’autonomie relative des établissements publics ne
devrait pas amener la tutelle à laisser faire n’importe
quoi au sein de ces mêmes établissements.
Pourtant, cette gouvernance qui malmène les
personnels a été renouvelée. Nous attendons de voir
la feuille de route car sur le fond comme sur la forme,
il est hors de question de refaire trois années
identiques.
Par ailleurs, si l’absence de mise en oeuvre, des
engagements pris devant les représentants du
personnel est déjà problématique, que déduire de
cette duplicité vis-à-vis de la tutelle, témoin de ces
« engagements » ?
– soit tout le monde se paie notre gueule – tutelle
comprise ;
– soit cette direction mène tout le monde en bateau –
tutelle comprise.
Quoiqu’il en soit, un blanc-seing a été donné à une
gouvernance qui ajoute des procédés de père
fouettard à une totale cécité en matière de politique
scientifique.
Ceci augure, pour l’Inrap, d’un avenir pas plus brillant
que sa gouvernance dont la parole, déjà dévalorisée,
ne vaut plus un potin !
Si, dans la conduite de cet établissement rien n’a
encore changé, il ne tient qu’à nous de reprendre
l’initiative.

Nous attendons avec impatience que la sous direction
de l’Archéologie et la Direction Générale
des Patrimoines invitent les représentants du
personnel aux réunions de concertation
thématiques et régulières qu’elles s’étaient
engagés à mettre en place, notamment autour
des questions d’emploi.
Notre détermination reste intacte, nous restons
vigilants et mobilisés !

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