Grève du 22 mai : Toujours mobilisés, les agents ne lâchent rien et la riposte s’organise !

Dans la continuité de la mobilisation contre AP 2022 : le 14 mai, le SNMH-CGT s’associait à l’appel à la grève de l’intersyndicale de la Fonction Publique en déposant un préavis de grève pour le 22 mai.

Ce préavis de grève a encore une fois été fortement suivi au CMN occasionnant les fermetures de l’Arc de Triomphe, du château d’Azay-le-Rideau, de la basilique Saint-Denis ainsi que des ouvertures dégradées dans de nombreux sites, notamment à Notre-Dame, Angers, Carcassonne… de nombreux agents se déclarant grévistes dans tout le CMN. La ténacité des agents à défendre leurs missions, leurs emplois et le service public culturel ne se dément pas après cette 3ᵉ journée de mobilisation depuis le 22 mars.

Aujourd’hui encore la basilique Saint-Denis est fermée, le préavis de grève déposé par la CGT-Culture étant reconductible. La pression monte et gageons que nous seront nombreux dans les rues le 26 mai dans la Marée populaire.

Négociation du préavis de grève : Belote et rebelote.

Comme de coutume lors du dépôt d’un préavis de grève le Président du CMN a reçu une délégation du SNMH-CGT pour nous répéter ce qui avait déjà été dit lors des précédentes négociations. Si de vagues promesses de mise en place d’un groupe de travail avaient étés obtenues quant aux conditions d’emploi des vacataires – en particulier la mise en place d’une « Bourse à l’emploi » permettant à ces agents une reconduction possible de leurs contrats malgré le délai de carence – pour le reste, les « latitudes de négociations » du CMN sont complètement corsetés car en termes de plafond d’emploi et de lutte contre les mesures AP2022, les décisions se prennent plus haut…

Or le ministère est toujours aux abonnés absents quand il s’agit de nous recevoir. (cf. communiqué du 27 avril : https://www.cgt-culture.fr/wp-content/uploads/2018/04/compte-rendu-n%C3%A9gos-19-avril-2018.pdf )

Le constat pourrait paraître désespérant mais…

Lors de négociations sur un préavis de grève local, la section CGT du château de Versailles apprenait en même temps que nous et dans les mêmes conditions que la gestion directe s’appliquera également chez eux au 1er janvier 2019. Tout comme dans d’autres gros établissements du ministère comme le Musée d’Orsay, le Musée du Quai Branly, etc…

Au total sur les 11000 agents titulaires que compte le ministère de la Culture près de 8000 tomberaient en gestion directe et ne seraient plus gérés par le ministère.

À ce train-là, on peut légitiment se demander ce qu’il restera du ministère une fois passée AP 2022…

Or, les agents du château de Versailles sont depuis le début du mouvement social très mobilisés contre Action Publique 2022 et la mise en place de la gestion directe. Ainsi, le 22 mai et pour le 3ᵉ fois le château de Versailles était totalement fermé avec des centaines d’agents en grève, y compris les pompiers, fontainiers, jardiniers.

Si le ministère ne veut pas entendre les agents du CMN, peut être entendra-t-il les agents mobilisés de tous les établissements publics concernés par la gestion directe. La CGT Culture et ses composantes travaillent à la construction de ce mouvement contre la gestion directe, contre les externalisations, pour la défense de nos emplois, du statut général et du service public culturel.

Rendez-vous dans les prochains jours pour construire cette convergence des luttes contre AP 2022 et la gestion directe dans nos établissements.

Pour continuer à construire le rapport de force contre AP 2022 et tous les coups portés contre le monde du travail retrouvons-nous à travers tout le pays dans la Marée populaire du 26 mai et dans les mobilisations à venir !

Paris le 23 mai 2018

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