Encore un effort

Le budget de l’État 2010 prévoit la suppression de 34 000 postes
de fonctionnaires
, dans le cadre de la réduction des déficits publics (qui ont triplé
depuis… 2007). Les fonctionnaires sont la variable d’ajustement des finances
publiques, car pour le gouvernement, pas question de toucher aux cadeaux faits aux
riches.

1 départ à la retraite sur 2 n’est pas remplacé : la règle s’applique rigoureusement à
la Culture comme dans les autres ministères. Il y aura au musée d’Orsay en 2010,
selon nos calculs, une quarantaine d’agents âgés de 60 à 65 ans, donc susceptibles
de prétendre à un départ en retraite.

Si la règle de 1 sur 2 était appliquée de façon purement théorique et comptable, le
musée perdrait donc une vingtaine d’emplois en 2010. Ce ne sera peut-être pas le
cas puisque le nombre d’emplois réels est inférieur d’une vingtaine au plafond fixé
par Bercy.

Mais attention aux manœuvres de troc de postes de titulaires contre des
contractuels !… L’administrateur général : « Orsay est prêt à abandonner 10 de ces
postes en échange d’une transformation des 10 restants en contrats
d’établissement, ce qui conférerait au musée la possibilité de recruter directement,
notamment un chargé du mécénat ou un iconographe. » (Compte rendu CA 24/11/2009,
p. 13) En attendant, le poste vacant de TSC responsable de caisse n’est pas pourvu.

Il est donc probable que les effectifs vont diminuer. Par contrecoup, la surcharge de
travail va augmenter pour les agents
, notamment par suite du rattachement de
l’Orangerie (et avec des moyens réduits en 2010 : -30% de budget de
fonctionnement prévu en moyenne).

Conséquence : un risque de déstabilisation des personnels, qui peineront à atteindre
leurs objectifs, et une pression accrue de la hiérarchie.

Ça presse

Il aura fallu un article dans la presse quotidienne – en l’occurrence Le Monde – pour
que le Président, M. Cogeval, admette enfin qu’il y a un problème de méthode de
fonctionnement au musée.

De « management », de style de gouvernance ? Pas du tout, seulement de…
« communication interne. » Juste une défaillance technique au niveau d’un service,
donc.

Normal, le poste est vacant depuis quelques mois. Encore un poste non pourvu !
Soyons rassurés : dès qu’il le sera, tout ira pour le mieux…

Retour sur le CTP boycotté du 15/10/09

Dans la déclaration préalable au boycott, nous avons dénoncé la minceur des
informations communiquées par l’administration.

Explications :

Dans le dossier du CTP transmis par l’administration aux représentants du
personnel, la « présentation succincte des travaux des groupes de travail » (six mois
d’activité des cadres chefs de service) tient en un feuillet simple, où chaque thème
est traité en trois lignes. Difficile de faire plus succinct.

Surtout, il manque les synthèses des trois premiers groupes de travail – qui ne sont
pas les moindres ! – le juridique, le financier, et les contrats.

La direction pense-t-elle réellement que cet escamotage passe inaperçu aux yeux
des personnels ? Faut-il y voir du mépris à leur encontre, ou seulement de
l’impréparation ?

14 groupes de travail ont été annoncés officiellement au CTP DMF (08/07/2009),
mais on n’en compte que 12.

L’organigramme du musée de l’Orangerie et l’état des effectifs ont été communiqués
in extremis, en additif au dossier du CTP.

Or pour que cette instance ait un sens, font toujours défaut :

 le projet de règlement intérieur commun (de tous les services) ;

 le projet scientifique et culturel – et social – du nouvel EPA ;

 le tableau comparatif des deux décrets de création d’EPA, qui met en évidence les
modifications apportées en 2009 au décret de 2003.

Notre diagnostic est identique pour le point sur les travaux (pour avis).

Sur quelles pièces sommes-nous appelés à émettre un avis, outre les plans, un
planning phasé et une note sur les équipes de surveillance jour ?

C’est très insuffisant ! Quid du fonctionnement des équipes de nuit, de l’intervention,
et de l’ensemble des services affectés par les travaux, de la conservation à la régie
des oeuvres, du service de la communication à celui de l’accueil et des réservations,
etc. ?

Sur les travaux, la CGT déplore le rejet de toute information, de toute concertation
avec les personnels : le président, ayant annoncé en janvier 2009 qu’une information
au personnel aurait lieu en avril, l’a annulée au motif que c’était « prématuré ». Puis
reportée en juin, et également annulée, pour le même motif.

Cette information aux personnels sur les travaux a finalement eu lieu mi-septembre,
une semaine seulement avant la conférence de presse, dont elle était la répétition
générale. Il n’y était question que de projets muséographiques, d’architecture
intérieure, d’accrochage… mais rien sur l’organisation du travail durant cette période.

Enfin, la CGT conteste avec force que cette présentation des
travaux à la presse ait eu lieu trois semaines avant le CTP
exceptionnel.
Une preuve supplémentaire, s’il en était encore besoin, de
l’ignorance délibérée par l’administration du rôle des instances
paritaires quant aux évolutions majeures de l’établissement, et de
contournement systématique du dialogue social.

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