CHS central du 1er juin ou la théorie des dominos

Premier CHS depuis les élections, la réunion promettait d’être longue et laborieuse puisque, justement élections obligent, le CHS central de janvier dernier n’avait pas pu se tenir. Première instance également (si l’on excepte le conseil d’administration) a étraîné la grande salle de réunion du nouveau siège du CMN situé dans l’immeuble dit « les Dominos » à portes des Lilas. Deux CHS en un et une Présidente pressée d’en finir, car sans doute avait-elle mieux à faire que de se préoccuper des conditions de travail des agents ! Une cérémonie d’inauguration par exemple ? L’ordre du jour quelque peu chargé comprenait donc à la fois les bilans de l’année 2009 ainsi que la programmation pour 2010, auquel la CGT a rajouté trois points qui nous tenaient particulièrement à coeur : 1- bilan de l’installation des agents dans les nouveaux locaux du siège (à porte des Lilas donc), 2- travaux d’aménagements à l’hôtel de Sully et 3- Retour sur le CHS exceptionnel concernant la souffrance au travail au siège.

Approbation des procès-verbaux des séances du 2 février et du 25 juin 2009

Les remarques que nous avions faites concernant la séance du 2 février 2009 ont bien été intégrées au PV de la réunion suivante.
Vote:
Pour à l’unanimité

Adoption du règlement intérieur des CHS

Comme à chaque début de mandat, nous avons voté le nouveau règlement intérieur. Pas de grand changement par rapport au précédent, quelques remarques cependant sur la participation des suppléants (article 12 et 18 du règlement). Nous avons une fois de plus insister pour que les suppléants comme les titulaires des sièges puissent être convoqués et que toutes facilités leur soient accordées afin qu’ils puissent pleinement participer aux travaux et aux débats des CHS. Autrement dit, à la CGT, les suppléants ne sont pas là pour faire les potiches !
Vote:
Pour à l’unanimité

Programme de travaux 2010

Des crédits spécifiques ont été délégués aux administrateurs de monuments. Cela concerne les travaux ne nécessitant pas d’autorisation préalable comme les travaux d’entretien courant (peinture…) et les vérifications annuelles (vérifications électriques…). En revanche, tous les travaux soumis à autorisation seront du ressort de la DMO.

Cette année, les efforts porteront en particulier sur la rénovation des réseaux (électrique, eau…) et la détection (incendie et intrusion). Ainsi, un certain nombre d’études et de diagnostics doivent être réalisés en vue d’une réfection totale ou partielle. A Villeneuve-Lembron, de très importants travaux sont à prévoir. A Champs-sur-Marnes le réseau électrique doit être refait avant la réouverture du château prévu pour 2011. A la Sainte-Chapelle aussi le réseau électrique doit faire l’objet d’une intervention, par la même occasion la détection incendie sera revue. A Angers, la détection incendie doit être renforcée (on comprend pourquoi !) de même qu’au Mont-Saint-Michel avec l’alarme anti-intrusion. Et pour finir, Notre-Dame (tours et cathédrale) doit également faire l’objet d’un diagnostic.

Sur les conditions de travail, une étude doit être lancée pour l’aménagement de nouveaux locaux de jour dans les tours de Notre-Dame dont la livraison est prévue fin 2011. Les travaux sur l’aménagement d’un nouvel accueil/comptoir/billetterie doivent, en principe, démarrer cette année. De même l’aménagement de nouveaux postes de travail dans les parties hautes (beffroi) est à l’étude. A l’Arc de Triomphe, les travaux d’aménagement de la nouvelle billetterie et des postes de contrôle devraient bientôt démarrer. Le comptoir de vente devrait également être réaménagé avec du mobilier neuf, mais quand ? De même les postes de travail en terrasses doivent faire l’objet d’une étude. Par contre, rien de nouveau concernant la réfection de l’ancien ascenseur dit « historique » autrement désigné sous le doux nom de « monte charge ». A la Sainte-Chapelle les travaux sur la billetterie sont en cours, il est également prévu l’aménagement d’un « sas » à l’entrée du monument afin d’éviter que les agents soient exposés aux courants d’air, cette opération qui aurait dû être réalisée en 2009 a pris du retard en raison de la nouvelle législation sur les marchés publics. A la Conciergerie, une intervention est prévue au niveau de la billetterie en attendant un projet plus ambitieux. A Saint-Denis l’aménagement du nouveau bâtiment devant accueillir les bureaux et le local de jour se poursuit toujours et encore ( et le jour de l’inauguration j’espère bien être invité !). A Saint-Cloud, la DMO va reprendre l’important dossier concernant la voirie. Dans un premier temps il est prévu de colmater les trous en attendant une étude plus vaste sur les conditions de circulation dans le domaine (c’est déjà mieux que rien !). Au Thoronet, il est prévu une une étude sur l’isolation thermique. Concernant l’épineux et malodorant problème des sanitaires publiques, une étude doit également être menée en vue de travaux ; en attendant, une entreprise sera amenée à intervenir régulièrement afin de limiter les « désagréments ». A l’hôtel de Sade les travaux sur la structure du plancher devrait prochainement démarrer en vue de la réouverture du monument.
Vote:
Pour à l’unanimité

Bilan des travaux 2009 « les travaux n’avancent pas mais c’est pas ma faute ! »

Cette phrase, le Directeur de la maîtrise d’ouvrage aurait presque pu la prononcer et même s’il ne l’a pas dit de cette façon, le coeur y était ! En effet, comme nous l’a si bien rappelé Mme Lemesle, voici tout juste un an qu’a été mise en place la nouvelle Direction de la Maîtrise d’Ouvrage (DMO). Pour rappel, depuis 2005, le CMN est maître d’ouvrage des travaux de restauration et d’aménagement sur ces propres monuments. Jusqu’encore l’année dernière, le CMN qui n’avait pas les moyens humains ni matériels pour assumer cette nouvelle mission, déléguait les travaux aux services de l’État (DRAC et SNT) via un système de convention de mandat. Depuis la réorganisation des services du siège, la Présidente a décider que l’établissement assumerait désormais la maîtrise d’ouvrage directe. Exit donc les services de l’État, sauf que l’établissement n’a toujours pas les moyens de sa nouvelle mission ! Les conventions de mandat n’ayant pas été toutes renouvelées et la DMO étant encore loin d’être totalement opérationnelle, le CMN n’a pas été en capacité de prendre le relais. Aujourd’hui, il manque toujours près de la moité des effectifs et l’établissement a énormément de mal à recruter, ce qui entraîne une surcharge de travail sur les équipes déjà en place. Le Directeur aura beau « réviser les méthodes et l’organisation du travail et des services », il n’en reste pas moins que les collègues de la DMO sont en grande difficulté et le déménagement porte des Lilas n’a pas arrangé les choses !

Conséquences : des retards sur de nombreuses opérations, des travaux qui ne se font pas et des chantiers reportés. Malheureusement, les documents qui nous ont été fournis sont incomplets et ne nous permettent pas d’évaluer l’ampleur de ces retards dans le détail. Nous avons alors demandé qu’un bilan des opérations reportées d’une année sur l’autre nous soit fourni, « trop compliqué » nous a-ton répondu ! Pour avoir un ordre d’idée, il suffit cependant de comparer les crédits prévus lors de la programmation de travaux début 2009 avec le bilan des travaux réalisé la même année. Or, sur plus de 4 million d’euros (4.250.333€) prévu au programme 2009, seul 370.938 euros ont été consommés !

Les bisbilles entre le CMN et les services de l’État se traduisent aussi par de nombreux dysfonctionnements lors du transfert des marchés de travaux qui étaient jusqu’à présent gérés par les DRAC. Des défaillances dans le suivi d’opération comme à Pierrefonds où les agents attendent depuis plus d’un an la mise en service du chauffage par le sol dans le nouvel accueil ! Enfin, avec la réorganisation du Service National des Travaux (SNT), de nombreux chantiers se sont interrompus du jour au lendemain, sans même que le CMN en soit averti ! Les travaux de voirie prévus au domaine de Saint-Cloud et qui n’ont jamais démarré, illustrent parfaitement le propos. Aujourd’hui l’établissement a toutes les peines à reprendre en main ces différents dossiers qu’il n’est d’ailleurs même pas en capacité de traiter !

Mais ne soyons pas pessimistes et, comme le dit notre chère Présidente, sachons aussi souligner le travail accompli ! Parmi les opérations les plus importantes qui ont été réalisées en 2009, l’installation de trois nouveaux sanitaires aux tours de Notre-Dame, dont l’un situé près du bureau de la régie est inutilisable car toujours pas connecté au réseau d’alimentation en eau ! Des travaux étaient prévus mais le CMN s’est aperçu qu’il y avait un risque de gel en hiver ! Le tracé du réseau d’alimentation doit donc être entièrement revu ! A Pierrefonds, un nouveau bâtiment d’accueil flambant neuf a été inauguré en septembre dernier. Par manque de puissance électrique, le chauffage par le sol n’a pas pu être mis en service. Résultat, un taux d’humidité exceptionnellement élevé, du salpêtre sur les murs, de la moisissure sur les livres et le mobilier qui se gondole ! Sans parler bien sûr des risques sur la santé des agents dont certain ont déjà déclarés être atteints de troubles respiratoires ! Les travaux devraient cependant reprendre sous peu. A Gramont, Maison, Cadillac, Beaulieu, des travaux très lourds sur les réseaux électriques et la détection ont pu parfois entraîner des fermetures. A Rambouillet, la sécurité des berges dans le domaine a été renforcée. A Châteaudun, les planchers ont été refaits, mais la portance est insuffisante ! Une nouvelle étude doit être commandée. A Aigues-Mortes, l’ascenseur a enfin été mis aux normes (depuis le temps !). A Angers, un nouveau comptoir de vente a été aménagé.

Bilan de l’installation des agents du siège dans les nouveaux locaux situés porte des Lilas

Pour ceux qui ne connaissent pas le nouveau siège du CMN, l’immeuble « Domino » est donc situé porte des Lilas, dans un quartier « en pleine mutation » comprenez « en chantier permanent », tout juste à la sortie du boulevard périphérique mais encore sur Paris ! C’est un bâtiment ultra-moderne de verre, de béton et d’acier, comme on en voit dans tous les quartiers de bureaux. Haute qualité environnementale, ce qui n’empêche ni la climatisation de tomber en panne ni les nuisances sonores dues à la circulation. Il est évident que de passer d’un hôtel particulier XVIIIème en plein coeur du du Marais au centre de Paris, à un quartier d’affaire en devenir en bordure du périph’, ça peut faire un choc et on le comprend ; mais s’il n’y avait que ça… L’intérieur ressemble à un bunker, aussi bien dans la déco (moquette grise, murs gris ou blanc, lumière artificielle style « néon »…) que dans les accès (pass magnétique obligatoire pour entrer, sortir, aller à la cantine…). On interdit même aux agents d’égayer quelque peu leurs bureaux (pas de poster ni d’affiche aux murs), le seul élément toléré est le bon vieux ficus indémodable. Autrement dit, c’est sinistre à souhait !

Contrairement à ce qui avait été dit, il n’y a pas de locaux de jour ni aucun lieu de convivialité, tout juste une machine à café et un distributeur de friandises dans le couloir. L’accès au jardin est interdit alors qu’on nous avait initialement affirmé le contraire. La cantine étant située dans l’immeuble, vous y entrerez le matin pour n’en ressortir que le soir, sauf si vous êtes fumeur, auquel cas vous serez contraint de redescendre et de sortir du bâtiment à chaque pause clope.

La cantine justement, on peut la résumer en deux mots : c’est cher et dégueu ! Peut-être pas autant que dans vos souvenirs de cantine d’école primaire mais presque ! D’aucuns vont sans doute me reprocher de n’y être jamais allé et d’affirmer sans connaître. Certes. Cependant il faut savoir que deux entreprises présentes dans le même immeuble ont récemment mis fin au contrat avec le prestataire. C’est quand même un signe ! Mais rassurez vous, grâce à l’intervention de notre omni-présidente, le chef cuisinier a été changé et, de fait, les repas semblent un peu moins mauvais qu’à l’accoutumée. On la savait femme d’influence et de réseau, mais pas à ce point là !

De nombreux agents on vu leur temps de transport en commun doubler, car il n’y a qu’une seule ligne de métro (la 11) et une seule ligne de bus. Quant aux véhicules personnels, n’y pensez pas, il n’y pas de parking prévu (sauf peut-être pour la Présidente) et il est quasi impossible de stationner. Quant aux agents amenés à effectuer des déplacement professionnels, dans les monuments de banlieue, il faut désormais prévoir la journée ! Et pour se rendre en région, il faut toute une expédition avant de rejoindre l’une des grandes gares parisiennes ; autant partir directement de chez soi ! C’est d’ailleurs ce que nous a répondu la direction !

Bien entendu, il y avait encore beaucoup à dire sur les conditions de travail et de sécurité aux Lilas, sur l’aménagement et l’implantation des bureaux, le mobilier, la climatisation, l’isolation phonique, l’archivage, l’absence de registre d’observation… Nous n’avons obtenu aucune réponse, la Présidente se contentant de renvoyer l’examen de la question au CHS Paris auquel d’ailleurs elle ne siègera même pas ! La CGT ne se résignera pas pour autant, nous reviendrons à la charge dès le prochain CHS et s’il faut, d’ici là, intervenir de façon ponctuelle, les agents savent où nous trouver, nous répondrons toujours présent.

Travaux d’aménagements à l’hôtel de Sully

Parallèlement au déménagement porte des Lilas, il était prévu d’importants travaux de réhabilitation à l’hôtel de Sully afin, nous dit-on, d’améliorer les conditions de travail des agents restés sur place. Il était question, dans un premier temps, de rafraîchir les peintures et les sols, avant d’entamer des travaux plus importants. La Présidente parlait notamment d’aménager des locaux de jours, de supprimer certaines mezzanines et de rendre les bureaux existant plus spacieux et plus confortables Il était aussi question de rendre à Sully son caractère d’hôtel particulier XVIIIème en l’ouvrant en partie à la visite et par la même occasion mettre dehors le Jeu de Paume qui occupait un fort bel espace d’exposition. Après la restauration des façades et de la chambre de la duchesse, c’est donc au tour des bureaux et les personnels subissent déjà un vaste chambardement.

Car le grand jeu des chaises musicales a commencé ! Depuis début mai, les agents de Sully sont transborder d’un lieu à l’autre et du jour au lendemain sans qu’on leur demande leur avis. Ainsi, la Direction Scientifique se retrouve dans le bâtiment de l’Orangerie (destiné à terme à devenir un restaurant, mais ce n’est plus un secret pour personne !). L’administration des monuments de l’île de la Cité a été déplacé de l’avenue Victoria à l’hôtel de Sully dans les anciens locaux du service informatique, en attendant de rejoindre (quand ?) les locaux situés rue de Turenne où loge actuellement le service photos, qui doit lui même déménagé dans les anciens bureaux de l’agence comptable, elle même partie aux Lilas ! La Direction du Développement Culturel se retrouve à Saint-Germain l’Auxerrois à la place de la DMO. Quant à la Présidence et la Direction Générale, elles font le grand écart entre les deux sièges.

Où en est-on exactement dans ces travaux ? Dans l’avancement du projet ? Quel est le calendrier ? Impossible de le savoir car, comme d’habitude, c’est la loi du silence qui règne à l’hôtel de Sully. Le 12 mai dernier, les organisations syndicales étaient conviées à une « réunion d’information » alors que depuis plus d’une semaine les agents avaient déjà la tête dans les cartons ! Un peu tard pour nous informer ! Par ailleurs, n’aurait-il pas été préférable de convoquer en amont, plusieurs réunions de service afin de faire le point régulièrement et sereinement avec les personnels concernés, mais aussi discuter de la future implantation des bureaux et du mouvement des agents ? Cette logique doit certainement échapper à la direction qui, comme d’habitude, agit dans l’opacité la plus totale.

N’est-ce pas, en principe, dans les attributions du CHS de débattre de ces questions ? Toujours est-il que le Présidente nous a encore une fois renvoyé au CHS Paris sans nous donner plus de réponses.

Retour sur le CHS exceptionnel concernant la souffrance au travail au siège

Le 17/12/09 dernier s’est donc tenu un CHS exceptionnel sur la souffrance au travail au siège, faisant suite aux nombreuses alertes données par les organisations syndicales depuis plus d’un an sur la dégradation du climat psycho-social à l’hôtel de Sully. Suite à la visite d’une trentaine d’agents, la médecine de prévention avait alors rendu un rapport accablant pour la direction de l’établissement. L’intersyndicale CGT-CFDT a alors fait plusieurs propositions afin de trouver des solutions et de mettre un terme à cette souffrance. Nous avions alors proposé de mettre en place des groupes de parole hors hiérarchie et encadrée par la médecine de prévention afin que les agents puissent venir exprimer leur mal-être. L’intervention d’acteurs extérieurs à l’établissement composés de sociologues et/ou de psychologues du travail afin de pousser plus loin l’analyse et mieux comprendre les mécanismes qui ont conduit à cette situation. Nous avions également demandé à ce que nous soit communiqué un bilan des arrêts de travail ainsi qu’un état des postes vacants suite aux nombreux départs, afin de mettre en exergue un turn-over de plus en plus inquiétant. Malheureusement, la direction n’a retenu aucune de nos propositions et en lieu et place d’un véritable débat que nous réclamions, ce CHS s’est transformé en une simple présentation de trois consultants extérieurs déjà sélectionnés pour intervenir dans le cadre de la souffrance au travail, sans même que les personnels aient eu leur mot à dire.

Au cours de ce CHS central, nous avons donc voulu revenir sur cette question. Tout d’abord afin de dénoncer la méthode. Comme d’habitude, pas de concertation, manque de réflexion, il faut faire vite pour prendre tout le monde de cours. Un vrai buldozer ! Certes, la Présidente a fini par reconnaître du bout des lèvres, la souffrance au travail au siège, elle n’avait d’ailleurs guère le choix ; mais au delà du constat extrêmement sévère dressé par la médecine de prévention, aucune analyse, aucun diagnostique et surtout, aucune remise en cause. On se contente d’imposer à tous les agents des espèces de « stages », afin de leur faire « accepter le changement » et leur « expliquer » la nouvelle organisation. Aussi efficace qu’un emplâtre sur une jambe de bois, il y a fort à craindre que le remède soit pire que le mal, surtout si ces « stages » sont rendus obligatoires et ce n’est pas faute d’avoir mis en garde la Présidente.

Méthode de management extrêmement brutale qui conduit à une dévalorisation du travail des agents. Aucune critique, même constructive, n’est admise (« on ne revient pas sur une décision »). Déresponsabilisation voire infantilisation des agents réduits à de simples exécutants, sans aucune initiative (« vous n’êtes pas là pour penser »). Climat de terreur permanent érigé en véritable système avec des menaces à peine voilées de licenciement, des mises au placard et stigmatisation de certaines personnes et de certains services en particulier. Une organisation du travail qui multiplie les niveaux hiérarchiques intermédiaires destinée à accentué la pression sur les salariés. Un stress permanent qui se répercute en cascade à tous les niveaux de la hiérarchie depuis le sommet jusqu’à la base avec des répercutions qui vont bien au delà des services du siège. Surcharge de travail dû, en partie, au sous-effectif mais aussi aux exigences toujours croissantes. Des objectifs impossibles à atteindre dans les délais impartis. Tout doit être fait dans l’urgence et la gestion des priorités est plus que douteuse… Mais si les causes du malaises sont bien connues, elles n’ont jamais été clairement exprimées.

Surtout la Présidente refuse catégoriquement de se remettre en cause. Si les agents souffrent, c’est qu’il n’ont pas compris le sens de sa réforme. Alors qu’elle s’attache chaque jour et pour le bien de tous à défendre corps et âme notre établissement ! D’ailleurs, « la souffrance ne fait-elle pas partie de la vie » ? Voilà, en très résumé, le genre de discours nauséeux qui nous a été servi.

Aucune réponse, aucune autre information ni aucun dialogue constructif sur ce sujet. On sait seulement que les fameux « stages » n’ont pas encore officiellement commencés. Il semblerait pourtant que les membres du comité de direction élargi (directeurs et chefs de départements) aient été fortement invités à participer à un séminaire de deux jours qui, d’après certains échos s’apparentait plus à une séance de lavage de cerveau !

Points pour information

La Présidente ayant mieux à faire, le reste des points a donc été expédié en quatrième vitesse. Concernant l’amiante, 70% des diagnostics ont été réalisés. Pas de risque majeur car il y a très peu d’amiante dans nos monuments. La plupart du temps il est présent dans des matériaux solides et non dégradés dont il convient de surveiller l’évolution et de signaler en cas de travaux. Pour le plomb, 18% seulement des diagnostics ont été réalisé pour vérifier la présence de plomb dans l’eau (canalisations) et 51% pour les revêtements (peintures…) ; désormais un diagnostic est systématiquement établi lors des travaux. Pour les vérifications électriques, 62% des monuments ont été diagnostiqués. Les mises aux normes sont bien souvent des opérations lourdes, l’objectif étant à terme la réfection totale de tous les circuits électriques des monuments. Concernant le radon (gaz radioactif présent dans certains monuments), un marché national doit être passé afin de lancer prochainement la phase d’étude.

Sur les formation hygiène et sécurité, le nombre d’agents formés au secourisme reste encore trop faible et le recyclage tous les trois ans n’est pas systématique, le CMN se doit de faire un effort particulier dans ce domaine. L’installation des défibrillateurs automatiques a également donné lieu à une formation, malheureusement tous les agents n’ont pu y participer.

Sur l’animation du réseau ACMO, l’accent sera mis sur le Documents Unique d’Evaluation des Risques (DUER pour les intimes). L’action sur les fiches de données de sécurité est à poursuivre, de même que les action pour la prise en charge des risques liés à l’alcool.

Le groupe de travail sur les ambiances thermiques réclamé à grands cris va enfin voir le jour, une première réunion étant prévu en octobre. Il sera composé de représentants de la DRH, de la DMO, des organisations syndicales et du médecin de prévention. Le but étant de réfléchir à la mise en œuvre des préconisations en matière de chaud, de froid, de courant d’air, de travail en extérieur… Deux monuments « témoins » feront dans un premier temps l’objet de ce travail : l’Arc de Triomphe et la cité de Carcassonne.

Enfin, sur les accidents de services survenus en 2009, 53 accidents sont à déplorés contre 71 en 2008, le taux de gravité reste stable en raison d’une augmentation du nombre de jours d’arrêts. Le domaine de Saint-Cloud et le siège sont les sites les plus touchés avec 6 accidents chacun (soit 15% du total). Viennent ensuite Salses, Angers, les grottes de la vallée de la Vézère et la Panthéon où l’on a dénombré 2 accidents pour chaque site. 19 autres monuments n’ont déclaré qu’un seul accident. Comme toujours, la première cause des accident (44 %) reste les chutes, viennent ensuite les heurts (18%), puis les manutentions (9%). Au delà du simple constat, peut-être que l’administration devrait un peu plus se pencher les préconisations à mettre en œuvre et sur une véritable action de prévention.