Arc de Triomphe fermé : Les agents en grève pour l’amélioration des conditions de travail et d’accueil

L’Arc de Triomphe est fermé ce jour pour une grève qui pourrait durer plusieurs jours.

Si l’Arc de triomphe est un monument incontournable du patrimoine français de renommée internationale, force est de constater que les moyens ne sont pas à la hauteur tant pour les conditions de travail des agents que pour les conditions d’accueil des publics.

Ce site a accueilli plus d’1,7 million de visiteurs et visiteuses en 2022 et l’année 2023 s’annonce à son tour comme une année record. Or, les effectifs n’ont pas été adaptés à l’augmentation de la fréquentation. Il n’y a plus lieu de faire la distinction entre haute et basse saison, c’est pourquoi les agents revendiquent le même effectif tout au long de l’année pour le service accueil-surveillance. De la même manière, au comptoir de vente, l’équipe n’arrive plus à faire face à l’augmentation de l’activité que ce soit pour la vente mais également pour l’approvisionnement et la manutention. Pour la billetterie, le non remplacement d’une caissière met le service sous tension.  Tout ceci dans un contexte de non remplacement d’agents absents et de précarité avec des contrats en CDD au mois le mois…

Le poste d’accueil-contrôle-sécurité est un Algéco totalement vétuste et indigne d’un tel site. Cet aménagement à la base précaire et temporaire souffre de l’hyper-fréquentation. Ainsi ce mobilier comme son aménagement tiennent parfois avec des « bouts de scotch ». La signalétique, dispositif sensé guider les visiteurs, est tout aussi usée et inadaptée. Ce défaut d’accueil se répercute sur les agents déjà sur-sollicités par le flux incessant de visiteurs.

Non seulement le Centre des monuments nationaux et le ministère de la Culture paient mal leurs agents et n’offrent peu ou pas de perspectives d’évolution de carrière mais ils ne reconnaissent pas non plus la technicité exigée pour la tenue de certains postes comme la pratique constante de langues étrangères vis-à-vis de public internationaux (exigée à des agents de catégorie C) ainsi que la technicité et les connaissances qu’exigent les missions de sécurité-sûreté sur un site emblématique comme l’Arc de Triomphe. C’est pourquoi les agents revendiquent l’octroi d’une prime (NBI) et la revalorisation de l’indemnité pénibilité.

Paris, le 16 octobre 2023  

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