Action Syndicale juin 2013

Sommaire :

EDITO : De Bruxelles à Washington… via Marseille p. 1

Le changement… c’est pas pour maintenant ! p. 2

CT de la Direction générale du Patrimoine :
Carton rouge sur l’archéologie ! p. 2 et 3

JNA 2013 : La population est pour la défense du service public de l’archéologie et très fortement opposée à la marchandisation de son patrimoine ! p. 3

Bilan de la mise en place de la nouvelle mutuelle p. 4

Plan de résorption de la précarité : restez vigilants pendant l’été ! p. 4


EDITO

De Bruxelles à Washington… via Marseille
Lors de l’inauguration du Mucem le 4 juin à Marseille, une trentaine de nos collègues méditerranéens est allé interpeller le Président de la République et la Ministre de la Culture sur l’avenir de l’archéologie préventive. Le conseiller Patrimoines de la Ministre leur a annoncé que le gouvernement ne songeait pas à revenir, pour le moment, sur la privatisation de l’archéologie. Voilà des propos fort désagréables et peu avenants !

L’’argumentaire avancé ne manque pas de saveur, revenir sur la loi de 2003 n’est pas possible car :

1) les effectifs venants du privés sont trop lourds à « ingérer ».

2) il faudrait peut-être indemniser ces mêmes entreprises.

3) face aux attaques contre l’archéologie le ministère n’est pas en mesure d’imposer politiquement une archéologie publique.


ET C’EST TOUT ?!?!

Franchement, s’il n’y a que ça qui empêche la reconquête du service public, c’est qu’on n’est pas loin du but ! En résumé, en finir avec l’archéologie marchande ne serait pas possible parce que :

1) il y a dans les entreprises privées 3 à 4 fois moins de personnels à intégrer que lorsque l’Inrap fut créé.

2) peut-être il faudrait indemniser ces entreprises d’une somme qui aura de toute façon du mal à atteindre celle que nous leur payons tous les ans en profit (lire la face « cashée » du secteur privé en archéologie préventive sur www.cgt-culture.fr).

3) le Lobby de l’archéo-business est actif et puissant et les ennemis de l’archéologie sont nombreux.

À vous entendre, le Président, qui pendant sa campagne a déclaré qu’il serait l’ennemi de la finance ne pourrait même pas, une fois au pouvoir, remettre un peu d’intérêt général dans un secteur dont le poids économique est aussi faible que celui de l’archéologie préventive ?

Le conseiller Patrimoines nous parle vraiment comme si le Président de la République n’était qu’un pleutre qui se couche devant 3 lobbyistes et deux procédures administratives.

À vous entendre toujours, la Ministre qui 6 jours plus tard, au théâtre du vieux colombier déclare que « la culture comme l’éducation doivent être hors champ de la concurrence » se moquerait de nous ?

Madame la Ministre, Monsieur le Président, ne nous dites pas que sortir l’archéologie préventive du système concurrentiel est plus difficile que d’imposer à Bruxelles et à Obama l’exception culturelle française !

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