Au milieu des différents mouvements et mobilisations à la Bpi, la situation des vacataires, mobilisé.es depuis le départ, n’a toujours pas évoluée. Malgré une rencontre avec la direction de la Bpi et les syndicats SGAC CGT et SNAC FSU Culture il y a presque un mois, rien n’a changé… sauf un accroissement de pressions exercées sur les vacataires, et beaucoup de rumeurs souvent fausses, sur la “belle vie” que leur offre la Bpi !

Alors remettons les choses au clair : être vacataire de rangement ou d’accueil à la Bpi c’est travailler 60 à 70h par mois pour 650 à 700 € nets par mois (environ) pendant neuf mois. Neuf mois sans congés payés, et sans possibilité de renouveler son contrat. Ces neuf mois doivent supposément permettre aux vacataires de bénéficier de l’indemnité chômage, mais leur obtention est aléatoire dépendant du nombre d’heures réelle travaillées sont fluctuants, et la somme de l’indemnité, si elle est obtenue, est dérisoire. De fait, une part non négligeable de vacataires, celleux qui ne cumulent pas les boulots, se retrouvent sans ressource après la Bpi.

Le travail à la BPI, ce n’est pas de l’argent de poche pour des étudiants ! C’est ce qui permet à des jeunes, étudiant.es ou non d’ailleurs, de payer leur loyer, de manger… bref de vivre ou plutôt de survivre, car l’inflation pèse particulièrement sur ces salarié.es précaires… 16 % des Français déclaraient déjà à la fin de 2022 ne pas pouvoir manger à leur faim et ce chiffre monte à 24 % pour les moins de 40 ans… Au final, il s’agit toujours de survie.

Côté Bpi, tous les 9 mois, il faut former les nouveaux vacataires au rangement ou à l’accueil, ainsi qu’au bulletinage, sans compter que malgré des conditions de travail “formidables”, beaucoup démissionnent. Le taux de démission sert d’argument à la direction pour ne pas améliorer leur contrat, car elle choisit de se focaliser sur le symptôme et non la cause : les vacataires partent lorsqu’iels trouvent mieux ailleurs : mieux payé.es, mieux traité.es.

Ce renouvellement de vacataires pèse sur l’organisation des plannings et mobilise régulièrement des collègues pour les former notamment aux bureaux d’accueil.

  • C’est pour tout cela que les vacataires se mobilisent, se mettent en grève et demandent des contrats à durée déterminée de plus de 9 mois et de pouvoir renouveler leur contrat.
  • C’est pour cela que les vacataires demandent une indiciarisation de leur salaire, comme tout autre contractuel.le du Ministère de la Culture, plutôt qu’un taux horaire irrégulier.
  • C’est pour cela que nous les soutenons jusqu’à ce qu’ils et elles obtiennent entière satisfaction de leurs revendications.

Mobilisons-nous, lundi 5 février en nous rassemblant à 12h sur la Piazza du Centre Pompidou : toutes et tous en grève !

Paris, le 30 janvier 2024

https://www.cgt-culture.fr/wp-content/uploads/2024/01/Vacataires-une-vie-de-galere.pdf