Solidarité avec les agents de l’Arc de triomphe

Hier, 1er décembre, des casseurs sont entrés dans l’Arc de triomphe et ont vandalisé un monument national (boutique, local de jour des agents, vestiaires, sanitaires, parcours de visite, œuvres d’art…).

Face à la violence sociale que subissent nombre de Français (neuf millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, difficulté de vivre avec le SMIC qui ne connaîtra toujours pas de coup de pouce…), aujourd’hui une nouvelle violence apparaît.

Nous tenons à témoigner toute notre solidarité avec les agents qui ont vu leur outil de travail saccagé et nous mettrons tout en oeuvre pour répondre à leurs interrogations et inquiétudes quant aux prochaines semaines. Nous avons d’ores et déjà demandé au CMN la tenue urgente d’un CHSCT sur la situation de l’Arc de triomphe.

Le SNMH-CGT exige un engagement du CMN et du ministère pour qu’aucun agent ne pâtisse des évènements dont ils ne sont en rien responsables (pertes d’emplois pour les CDD, vols…).

Nous demandons par ailleurs au CMN de prendre toutes les mesures pour que cela ne puisse pas arriver ailleurs. En effet, la semaine dernière des gilets jaunes se dirigeaient vers le château comtal de Carcassonne. Les monuments nationaux, dans une certaine mesure, pourraient bien devenir une cible de choix pour la charge symbolique et médiatique dont ils relèvent.

Ce jour, le président de la République et le ministre de la culture se sont rendus sur place. Nous espérons que des fonds seront rapidement débloqués pour que l’Arc de triomphe puisse ouvrir et que les agents puissent reprendre leurs postes au plus vite.

Si le président de la République avait entendu la colère qui montait dans le pays face à la montée de la pauvreté et des inégalités sociales, rien de tout cela ne serait arrivé.

Monsieur le président de la République, Monsieur le ministre de la culture, les Français et les agents du CMN n’attendent pas de votre venue une instrumentalisation politique des évènements mais des mesures concrètes pour que vive la culture et pour que chacun et chacune puisse vivre décemment de son travail.

Paris, le 2 décembre 2018

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