En cette nouvelle journée d’appel à mobilisation contre la réforme des retraites, le Syndicat National des Musées et Domaines CGT-Culture, réitère sa ferme opposition à cette réforme qui n’est rien d’autre que la spoliation d’une partie de notre héritage et patrimoine social qu’est le droit à la retraite.

Ce patrimoine nous voulons le préserver et le conserver dans les meilleures conditions possibles au même titre que le patrimoine culturel conservé dans nos musées et sites patrimoniaux.

Puisque malgré les millions de personnes défilant dans la rue le gouvernement reste sourd à la demande de la majorité de la population, nous faisons également entendre notre voix dans nos              Etablissements Culturels !

Par notre belle action  du 14 mars au Musée Picasso où avec l’assentiment des agent.e.s qui se mobilisent fortement chaque fois qu’il s’agit de défendre les droits sociaux  de tout.e un.e chacun.e (grand nombre de grévistes et musée très souvent fermé lors des appels à mobilisation), et avec la participation d’une cinquantaine de militant.e.s CGT de divers secteurs de la Culture ( musées, administration centrale, monuments nationaux , archéologie etc.) mais aussi interprofessionnelle tourisme et restauration ( Tour Eiffel , restaurant Ducasse du Louvre, etc),et l’UFSE, nous avons affirmé haut et fort notre détermination,  en déambulant  parmi les collections du musée pour demander le retrait de la réforme des retraites .

Action sympathique et colorée, très bien accueillie par le public qui entonnait avec nous chants et slogans demandant le retrait de cette réforme !

 Tout comme au Château de Fontainebleau, où la veille, le 13 mars, dans cette même optique, 25 grévistes ont bloqué les caisses et offert ainsi la visite à un public, non seulement attentif et approbatif aux revendications, mais ravi de ce petit coup de pouce à leur pouvoir d’achat car, n’oublions pas l’envolée des tarifs des billets d’entrée de nos établissements culturels, bien avant celle de l’huile de tournesol, a pris les devants sur le plan d’une forte inflation.

Rappelons également au passage le succès de l’action au musée du Louvre le 8 mars, contre la réforme des retraites et pour la défense des droits des femmes à laquelle nous avons pleinement participé, largement relayée dans les médias.

Par nos actions nous rejetons fortement cette réforme, dont grand nombre de démographes et d’économistes s’accordent à dire qu’elle repose sur des prétextes hautement fallacieux mais nous rendons aussi hommage à tous les travailleurs qu’ils soient de droit public ou privé qui exercent dans l’ensemble de la sphère Culture.

Nous rendons hommage à nos collègues notamment les plus précaires ; celles et ceux des sociétés prestataires que cela soit du ménage, de la sécurité de l’intendance, etc. qui participent tous , à ce que tout tourne bien dans nos établissements culturels afin que les visiteurs soient accueillis dans les meilleures conditions, alors que eux bien souvent travaillent dans des conditions souvent très  dégradées, bien loin du faste et du tape à l’œil que le public vient admirer, et que cette réforme va encore plus pénaliser.

Nous voulons également mettre à l’honneur tous les corps de métiers et filières du secteur culturel, qu’ils soient face public ou qu’ils œuvrent bien souvent dans l’ombre afin d’offrir au public une visite de qualité dans des espaces patrimoniaux et muséaux entretenus et préservés.

Que cela soit les personnels de l’accueil, surveillance et de sécurité, agents de jour comme de nuit, travaillant la semaine le week-end , les jours fériés, les installateurs et monteurs d’expo, les techniciens , techniciens d’Art dans les ateliers, les jardiniers les fontainiers ( dans les domaines), les personnels, les chargés documentaires, chargés de collection, de conservation, de communication, chercheurs, administratifs, etc. ( la liste n’est pas exhaustive), titulaires comme contractuels, qui travaillent bien souvent en sous-effectif et dont la charge de travail accrue participe grandement à une pénibilité aussi bien physique que psychique, du fait de devoir toujours en faire de plus en plus avec de moins en moins de moyens.

Il ne s’agit nullement de faire du misérabilisme mais de souligner la réalité du monde du travail que n’ont pas nos « chers » Sénateurs et autres dirigeants lorsqu’ils se rendent dans leurs palais et bureaux pleins de dorures le cul dans leurs voitures de fonction avec chauffeur, aux frais du contribuable , et dont les décisions nuiront fortement à la majorité des travailleurs et travailleuses  levé.es dès l’aube et qui se rendent au boulot, bien souvent dans des transports en commun blindés et serré.es comme des sardines ( et pas uniquement les jours de grève).

Pour tous.tes ces travailleur.se.s de l’ombre, de  la Culture, qui participent aussi amplement, au rayonnement de la France à l’international, dont le travail n’est pas toujours reconnu à sa juste valeur (qui ne bénéficieront bien entendu pas des régimes spéciaux de nos « chers » dirigeants) , et parce que cette réforme inepte et injuste ne fera qu’accroître encore davantage la précarité et les inégalités, parce que nous ne voulons pas aller directement du boulot au tombeau,  parce que la retraite fait partie de notre patrimoine dont nous voulons pouvoir jouir encore en bonne santé, nous restons mobilisés et exigeons  :

Le retrait de la réforme des retraites !

TOUS ENSEMBLE CONTINUONS LA LUTTE

Paris, le 15 mars 2023