Monuments-Infos n°49 décembre 2008

L’heure est à la régression sociale…
Mais aussi à la mobilisation et aux victoires !


A la lecture des journaux, on ne demanderait presque si c’est bien l’actualité dont il s’agit ou bien
les vestiges d’un temps passé. Et bien malheureusement ce sont des recettes archaïques qu’on
remet au goût du jour : les enfants et les fous (aujourd’hui on dit mineurs et malades mentaux)
qu’on envoie en prison et les travailleurs qu’on usera jusqu’en fin de vie avec l’allongement de la
durée du travail jusqu’à 70 ans.
Nicolas Sarkozy aura au moins rempli la moitié de ses promesses avec le « travailler plus
pour gagner plus » : tout le monde au turbin mais pour gagner une misère. Les heures
supplémentaires auront démontré l’inefficacité de la mesure a fortiori en cette période de
récession, de vagues de licenciements et de chômage technique.
La possibilité de travailler dorénavant jusqu’à 70 ans ne sera qu’une nouvelle contrainte pour
nombre de salariés qui n’auront que le choix de ne pas pouvoir vivre décemment de leurs retraites
ou bien de continuer de travailler avec les difficultés qui s’accumulent avec l’âge.
Quant au projet de loi sur le travail du dimanche, que propose t’on à travers ce projet si ce n’est
la déliquescence du lien social dans notre société et toujours plus de consommations à ceux qui
n’ont pas de pouvoir d’achat ?
Les manifestations et affrontements en Grèce à la suite de la mort d’un adolescent à Athènes
par un policier cristallisent une profonde crise économique et sociale (la « génération 600 euros »).
Et c’est bien cette peur d’une contagion en France ainsi que la forte mobilisation des étudiants
qui ont fait reculer le gouvernement sur la réforme Darcos, ministre de l’éducation
nationale.
Le 16 décembre, une mobilisation européenne (appel de plus de quarante organisations
syndicales) à Strasbourg contre les « horaires à rallonges » faisaient rejeter par les
députés européens le projet modifiant la directive encadrant la durée maximale de
travail hebdomadaire (maintien à 48 heures mais pouvant s’étendre à 65).
Dans ce contexte de crise économique et au moment où la CGT sort renforcée des élections
prud’hommales avec plus d’un tiers des salariés qui lui fait confiance, l’heure est à la mobilisation.
Ce sont donc huit organisations syndicales (CGT/CFDT/CGC/FO/FSU/CFTC/SUD/
UNSA) qui appellent à des grèves et manifestations le 29 janvier dans le public et
le privé pour que des mesures d’urgence soient prises face à la crise économique à
l’heure où les salariés en sont les premières victimes.

PUBLIC-PRIVE
TOUS ENSEMBLE
LE 29 JANVIER

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