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Chers camarades, chers collègues,

Nous sommes à un moment où ceux d’en bas ne veulent plus et où ceux d’en haut ne peuvent plus continuer à vivre comme avant. Explosions des prix, vie chère, chômage, précarité, liquidation des conquêtes sociales, liquidation des services publics, la colère et les besoins sont immenses dans ce pays. La crise est globale : économique, sociale, politique.

C’est le rejet massif de Macron et de sa politique, le rejet de tous les partis qui se sont succédé au pouvoir – considérés eux aussi comme responsables de la situation -, qui expliquent l’abstention massive qui est annoncée « historique » dans deux jours, premier tour des élections législatives.

Cela nous intéresse. Car les abstentionnistes, c’est nous, les salariés, les grévistes de 2016-2017, les Gilets Jaunes de 2018, les grévistes de décembre 2019, ce sont les chômeurs, les précaires, les jeunes, celles et ceux toujours plus nombreux qui ne peuvent plus boucler leur mois, qui souffrent de la pauvreté, qui ont faim. Ce sont celles et ceux qui refusent la politique du 49-3, des ordonnances, des lois autoritaires, les gaz et la matraque.

C’est avant toute chose, le refus intégral de la réforme des retraites à 65 ans prévue par Macron !

Alors oui, le camarade Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a eu mille fois raison de refuser de participer aujourd’hui au déjeuner organisé à l’Élysée par Emmanuel Macron : « cela ressemble à un déjeuner de campagne à deux jours du premier tour des législatives ».

Mais le camarade Martinez serait bien inspiré de compléter ce refus de l’instrumentalisation politique en annonçant dès aujourd’hui : « cet été, nous ne participerons pas aux négociations de la casse des retraites ! »

C’est cela, de cette détermination, que les salariés, précaires, jeunes, retraités, ont besoin d’entendre pour gagner en confiance et pour se lancer dans le combat, par le tous ensemble au même moment, jusqu’à la victoire ! Idem dans la Fonction publique, tous ensemble au même moment, pour l’augmentation de 10 % de la valeur du point d’indice !

A la Culture aussi, cette même détermination doit irriguer les services : remplacement de tous les départs à la retraite, halte aux suppressions d’emplois, ouverture de concours, plan de déprécarisation, défense des missions, des carrières, des statuts. Quant à la place du « dialogue social » et de la « négociation », la nouvelle ministre Rima Abdul-Malak a donné le ton en envoyant la police contre les grévistes de BNF.

A notre tour de répondre : rien à discuter, pas besoin de vous voir, tant que les revendications des agent.e.s de la BNF n’ont pas abouti. C’est cela que les salariés et agent.e.s ont besoin d’entendre !!!

Colonnes de Buren, 10 juin 2022

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