Déclaration du SCHADOV-CGT au Conseil d’administration du Château de Versailles


DECLARATION DU SCHADOV-CGT
AU CONSEIL D’ADMINISTRATION DU 30 JUIN 2005

Mesdames et messieurs les membres du Conseil d’Administration,

Le SCHADOV-CGT tient, en préambule à ce Conseil d’Administration du 30 juin 2005, à saluer le courage des personnels d’accueil et de surveillance des musées de Versailles et de Trianon, dans cette période sociale pécunièrement difficile pour tous.

En effet, les 10-11 et 12 mai 2005, ces personnels ont décidé de cesser le travail estimant qu’il n’était plus possible de travailler dans les conditions de sous-effectif et de précarisation qu’ils connaissent depuis maintenant trop longtemps, et qui n’ont fait qu’empirer ces dernières années. C’est aussi dans le souci du service rendu au public qui, lui non plus, ne peut être reçu dans des conditions aussi dégradées, que les personnels en sont venus à se mobiliser. Des personnels qui tirent la sonnette d’alarme face à des décisions dogmatiques prises à des années lumières de ce qui se passe sur le terrain, c’est aussi ça la vie d’un établissement.

Toujours est-il que cette mobilisation exemplaire a permis à l’Etablissement public d’obtenir 60 postes budgétaires d’accueil et de surveillance sur 3 ans (dont 20 dès 2006) et le remplacement des départs de personnel (à la retraite ou par mutation). Cet engagement du Ministère, s’il s’y tient et nous y veillerons, devrait insuffler un peu d’oxygène dans le fonctionnement de cet établissement et ça, encore une fois, grâce aux personnels. Personnels qui sont, faut-il le rappeler, la véritable courroie de transmission entre le public et le musée et sans lesquels celui-ci ne lui serait pas accessible.

A ce propos, le mouvement sur la filière accueil et surveillance, lancé le 22 juin 2005 sur l’ensemble des monuments et musées du Ministère de la Culture, a d’ores et déjà vu des avancées pour la reconnaissance de ces personnels dont les carrières et les missions doivent être revalorisées et non laissées à l’abandon comme cela était prévu par le Ministère. Ceux-ci sont, par ailleurs, encore en attente de réponse sur la question des effectifs de cette filière qui se voit, depuis quelques années, supprimer des postes.

Les personnels de cet établissement ont réaffirmé qu’ils exercent bien des missions de service PUBLIC, qu’ils entendent les conserver et les mener à bien alors même qu’elles sont aujourd’hui mises en danger.

Merci de votre attention.

Versailles, le 5 juillet 2005