SGPA CGT-CULTURE – SNAC FSU – SUD Culture-Solidaire – CNT CCS

Une tentative de suicide sur le lieu de travail a eu lieu dans un centre archéologique Inrap il y a quelques semaines.

Suite à cet événement grave, l’alerte suicide n’a pas été enclenchée.

Les représentants du personnel ont voulu interpeller la direction de l’Inrap sur cette situation qui demande un traitement urgent.

Résultat : Première séance de la mandature du Chsct central avortée !

Le président de l’instance hausse le ton et suspend la séance en quittant la salle, parce qu’il refuse que les représentants du personnel interrogent l’inspectrice santé et sécurité sur le respect de la procédure d’alerte suicide à l’Inrap qui figurait dans son rapport.

Les évènements dramatiques qui ont eu lieu nécessitent des réponses immédiates pour protéger l’agent et le collectif de travail. Il faut déclencher une enquête immédiate du Chsct spécial et suivre la procédure alerte-suicide.

Au lieu de cela, le registre de Danger Grave et Imminent a été dévoyé sur la forme et sur le fond par la direction inter régionale, à l’encontre de la victime, en la transformant en agresseur !

Tout aussi grave, au lieu de tenter de résoudre la situation par une prise en charge de l’agent, la direction de l’Inrap a décidé de lancer une procédure disciplinaire contre cette personne qui a voulu intenter à sa vie sur son lieu de travail !!!

Les membres du Chsct alertent la présidence de l’Inrap sur la mise en danger de l’agent que cette procédure implique.

Les précédents dramatiques que nous avons malheureusement connus à l’Inrap doivent nous pousser à la plus grande vigilance sur ce sujet.

Nous relayons aussi les inquiétudes que les agents du centre archéologique concerné ont déjà exprimé à la direction sur la santé de cet agent et l’émotion que son acte suscite dans leur collectif.

Nous appelons instamment à la suspension de la procédure disciplinaire !

Nous demandons une enquête du Chsct spécial sur ce dossier avant toute décision !

A défaut de bienveillance, nous voudrions au moins sortir de la brutalité avec laquelle la direction traite les agents de l’établissement.

Les dirigeants de l’Inrap doivent arrêter de s’acharner sur les agents en particulier sur ceux qui sont déjà fragilisés.

Que ce soit en Chsct, en CCP, en accompagnement individuel, les représentants du personnel voient les cas se multiplier et il faut que cela s’arrête, avant d’autres drames.

Nous demandons à ce que les agents soient respectés et traités comme des êtres humains.

Une procédure disciplinaire n’est pas la bonne réponse à une tentative de suicide !

Paris, le 20 mars 2019

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