E d i t o

Nous sortons d’une longue séquence électorale pendant laquelle la CGTCulture n’a fait aucune pause revendicative. Tandis que les personnels s’employaient à assurer la continuité des missions du ministère, nous avons redoublé d’énergie pour faire entendre nos propositions et nos exigences sociales. Notre combat contre les inégalités, le manque de reconnaissance, les surcharges de travail, les carrières bloquées, les suppressions de postes ou encore la réduction des moyens alloués à la culture se poursuit et trouve une résonance particulière au moment où le gouvernement entreprend de « réformer le pays » et délivre ses premières ordonnances. Nous ne nous sommes pas privés non plus de parler de service public et de politiques publiques. S’il nous appartient d’agir en effet pour

améliorer les conditions de travail, nous voulons aussi nous donner les moyens d’intervenir sur les grands enjeux qui interrogent notre pays.

Emmanuel Macron candidat faisait de la culture l’une de ses priorités. Si l’on sait bien et depuis longtemps que les promesses n’engagent que ceux qui y croient, on peut tout de même penser que les nouveaux gouvernants n’y vont pas de main morte. Ainsi, Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, venait à peine de s’installer à Bercy qu’il annonçait déjà, pour 2017, une réduction de 50 millions du budget du ministère de la culture… une paille !

Mais l’essentiel est peut-être ailleurs. En matière de politique culturelle, ils ne semblent pas avoir compris qu’il est urgent de changer de logiciel. Sans doute ne sont-ils pas pressés de voir l’émancipation, la démocratie, la fraternité et l’égalité gagner trop de terrain. Ont-ils pris vraiment la mesure du risque de désagrégation de notre société.

Moins d’État, moins de Fonction publique, moins de service public, plus de dérégulation encore et de précarité : le changement dans la continuité est à l’ordre du jour. Mais à qui feront-ils donc croire que le progrès consiste à anéantir les acquis sociaux à l’instar des coups portés au code du travail, et qu’une société ayant moins de droits serait plus heureuse et plus apaisée ?!

« Ce grand génie (Platon) avait aisément prévu que le seul moyen d’organiser le bonheur public, c’est l’application du principe de l’égalité. Or l’égalité est, je crois, impossible, dans un État où la possession est solitaire et absolue ; car chacun s’y autorise de divers titres et droits pour attirer à soi autant qu’il peut, et la richesse nationale, quelque grande qu’elle soit, finit par tomber en la possession d’un petit nombre d’individus qui ne laissent aux autres qu’indigence et misère. » Thomas More in Utopia (1516).

Mobilisons-nous pour empêcher les démantèlements programmés et conquérir de nouveaux droits, un vrai progrès et du bonheur !

Nous avons en nous la force et la capacité de peser sur le cours des choses. Soyons acteurs de notre avenir.

Chers et chères camarades, la lutte continue !

Salut et Fraternité
Jean Paul Leonarduzzi
Secrétaire Général Adjoint

Paris, le 7 août 2017

Sommaire

Page 1 Édito

Page 2 La CGT-Culture lance une alerte sociale !

Page 3 Le 12 Septembre : Ensemble défendons et renforçons notre bien commun !

Page 4 Lettre ouverte à Emmanuel Macron, Président de la République

Page 5 Déclaration de Jean-Marc Canon Secrétaire général de l’Union fédérale des syndicats de l’État-UFSE-CGT

Page 7 Taux de promotions / promus promouvables

Page 8 Réussir la titularisation au ministère de la Culture !

Page 10 CA du musée d’Orsay

Page 10 Académie de France à Rome-Villa Médicis : Accord signé sur les contrats des personnels italiens

Page 11 L’Union fait des nouveaux nés !

Page 12 Congrès 11bis de la CGT-Culture

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