Aux personnels du S.C.N. de Fontainebleau


Section CGT-Culture de FONTAINEBLEAU
Aux personnels du S.C.N. de Fontainebleau,
Communiqué

La D.M.F, par l’entremise de son département des professions et des personnels, a sollicité la direction du S.C.N. sur la question des tâches dites de ménage.
Elle envisage très sérieusement l’externalisation de ces missions, confiées à un prestataire et de fait souhaite connaître le coût financier que ce transfert engendrerait.
Evidemment, il ne s’agit nullement d’une faveur concédée aux personnels. Le volume d’heures « créditées » par les services non faits les mardis et en débuts de service doit permettre une modification de l’amplitude d’ouverture du Musée au public, avec par voie de conséquence pour les agents, un accroissement sensible de leur « charge » quotidienne de travail.

La section syndicale C.G.T. n’est pas favorable à l’abandon de ces tâches, dont l’exécution est inscrite dans les missions du corps de la surveillance, dès lors que très majoritairement les personnels souhaitent leur maintien ( dans cette optique il convient évidemment à tous d’apporter une même contribution active à leur accomplissement ) et dès lors que cet entretien courant donne satisfaction à la direction du S.C.N., ce qu’elle n’a, au demeurant jamais formellement contesté.

Au surplus, le mardi principalement, permet aux personnels de mieux s’approprier leur lieu de travail, complexe et difficile à appréhender dans sa globalité, par la connaissance approfondie des espaces, qu’ils soient muséographiques ou non, favorisant ainsi la mise en œuvre des consignes de sécurité et peuvent aussi suivre plus facilement des actions de formation ponctuelles sur le site sans incidences sur les plannings, avec des rapports de plus grandes proximité avec les personnels scientifiques. Ainsi, pour une majorité d’agents dont le quotidien est dicté par une surveillance en salle postée, souvent rébarbative, le mardi offre un temps de travail différencié apprécié.

Pour l’ensemble de ces raisons, nous ne sommes absolument pas convaincus de l’opportunité d’une telle mesure, dont rien n’indique qu’elle se justifie économiquement ni même fonctionnellement et qui par ailleurs soulèverait de multiples problèmes pratiques.
On le voit, si la mission première du corps de la surveillance réside bien dans l’accueil des publics, vouloir rationaliser à tout prix le temps de travail des personnels et ce, pour un bénéfice aléatoire, et faute d’étoffer les effectifs pour conforter l’ouverture aux publics des espaces muséographiques, expose à créer des contraintes difficilement supportables par les agents, tout en assurant la promotion du travail précaire.

Fontainebleau le 06 février 2006