Action Syndicale octobre 2015

Sommaire :

Faux-culs et chemises, EDITO p.1

Crédit impôt recherche en archéologie : Une (petite mais belle) victoire à l’Assemblée nationale p. 2

Première lecture à l’Assemblée nationale du projet de loi
relatif à « la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine » :
Ce qu’il faut retenir sur l’archéologie


Faux-culs et chemises

Ceux qui payent le bal des faux-culs choisissent le tempo de la danse hypocrite. Ainsi les patrons de presse et de chaînes ont pu se délecter d’un traitement médiatique tout à leur goût du projet de licenciement de 2900 personnes à Air France qui est devenu l’affaire des chemises arrachées. Chaque citoyen a le droit au respect de son intégrité physique, il ne s’agit pas de remettre cela en question. Cependant, on peut quand même s’indigner de voir utiliser des termes tels que « violence inouïe » alors que pas un seul qualificatif n’est utilisé pour designer le projet de casse sociale à Air France. Le message est clair : une chemise arrachée c’est un crime, 2900 licenciements c’est une statistique. On est face a une campagne de déshumanisation qui vise simplement à nier la violence que constituent ces licenciements, à nier ce que le chômage va générer chez ces personnes comme atteinte à leur santé mentale ET physique, à nier la responsabilité des décideurs sur les drames qui immanquablement surviendront.

Main courante

Que n’a-t-on également entendu sur Sébastien Benoit délégué syndical CGT chez STX qui a refusé de serrer la main de François Hollande. En voilà un qui insulte la République et la France entière en refusant la main tendue par son premier représentant. Qu’ils sont rares les endroits où l’on a pu voir en quelque lignes évoquer l’hypothèse selon laquelle c’est justement parce qu’il est viscéralement attaché aux idéaux de liberté d’égalité et de fraternité que Sébastien a eu trop de dégoût pour en taper cinq avec celui qui depuis 2012 souille la République par ses mensonges, ses trahisons, ses Valls et ses Macrons.

Dans tous les cas, il s’agit d’exiger des salariés qu’ils crèvent en silence car les délicates oreilles patronales sont hyper-sensibles au bruit du tissu de la chemise qui se déchire ou au crissement de la craie qui écrit au tableau nos colères, nos solidarités nos combats, nos victoires.

28 septembre 2015, 200 archéologues rassemblés devant l’assemblée nationale pour défendre le service public de l’archéologie préventive :

Ne lâchons rien !

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