ACTION SYNDICALE JUILLET 2011

Nous sommes tous des poules mérovingiennes! Edito

Lezoux dans tous ses Etats, page 2

Ventilation des moyens de diagnostics : Mais à quoi joue la direction de l’Inrap ?, page 3

Des contraintes supplémentaires…et artificielles !, page 3

Un changement de cap bien tardif…, page 3

Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (DUERP) : enfin l’Inrap répond à ses obligations, page 4

A quoi sert le DUERP ?, page 4

Licenciement pour inaptitude, page 4

Repyramidage, page 4


Nous sommes tous des poules mérovingiennes !

Ce n’est pas tous les jours que l’on se fait insulter par son ministre dans la presse. Ce 23 juin, le « nouvel observateur » publie, sous le titre « Frédéric Mitterand défend son bilan  », un entretien avec le ministre de la Culture dans lequel celui-ci se lâche quelque peu sur le thème : « je-suis-un-type-formidable-mais-je-suis-entouré-d’-une-bande-d’-incapables-sauf-sarkosy-qui-est-tellement-intelligent-qu’-il-m’a-nommé-ministre ».

Ainsi notre ministre déclare à propos du Château de Blérancourt « la décision de départ était bonne, mais la réalisation abandonnée aux soins de l’administration, qui gonfle le budget, et qui a un projet trop coûteux ; puis l’archéologie préventive est venue, a creusé des trous pour rechercher trois os de poulets mérovingiens, qu’elle n’a pas trouvés… ». Précisons que la fouille de Blérancourt réalisée par l’Inrap a simplement permis de compléter la connaissance des différentes phases de construction du Château et que faute de poulet mérovingien, nous avons en la personne de notre ministre un coq gaulois caricatural dont le caquètement relève plus de la très basse cour que d’un ministre de la République.

SALAUDS D’ARCHEOLOGUES, SALETE DE CODE DU TRAVAIL

Un peu plus loin, notre ministre continue à propos de la mission photographique d’Arles :
« Il faut trouver le lieu d’exposition à l’extérieur d’Arles, parce qu’à l’endroit prévu l’archéologie préventive a voulu creuser, sachant qu’on ne pouvait pas creuser plus de quatre heures par jour à cause du mercure laissé là par la SNCF, et avec des combinaisons spéciales : c’est l’enfer. Il y en aurait eu pour vingt ans».


Française, français, s’il pleut sur vos vacances, c’est la faute à l’archéologie préventive.

Quand il parle de ses relations avec le président le ton change : « me nommer était une bonne opération, [qui] est devenue vraiment une bonne opération… », avant de vanter ses compétences et sa force de travail à propos desquelles « Le Président est très intelligent : il s’en doutait ». Manifestement notre ministre souffre d’une hypertrophie des glandes salivaires qui l’oblige à évacuer un surplus de salive, tantôt en crachant sur son administration, tantôt en léchant les bottes du président.

CHICKEN RUN AU MINISTERE

Robert Schumman disait qu’il y a deux catégories d’ambitieux : ceux qui veulent faire quelque chose et ceux qui ne veulent que devenir quelqu’un. Malheureusement, pour les seconds, abaisser son entourage est souvent le seul moyen de donner l’illusion que l’on s’élève soit même.
Que l’on soit des poules mérovingiennes, des dindons de la farce ou des pigeons de service, ce qui doit par-dessus tout agacer le ministre de la Culture,

c’est que sa volaille n’est pas décidée à se laisser plumer.

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