Sommaire :

2018: Une offensive sur les fondamentaux pour l’archéo préventive (Edito p.1)

Le cadeau du père Macron pour l’archéologie préventive p. 2.

Inrap – Budget initial 2018 : la lumière est-elle au bout du tunnel ? p. 3 et 4.

EDITO :

2018: Une offensive sur les fondamentaux pour l’archéo préventive

Entre les propositions du Comité Action Publique 2022 qui va, après les fusions, encore plus fragiliser les Directions Régionales des Affaires Culturelles et par delà les Services Régionaux de l’Archéologie, et le cadeau empoissonné (décret 2017-1845 du 29/12/17) d’Édouard Philippe (cf. p. 2), le Président de la République s’attaque directement aux fondamentaux du dispositif de l’archéologie préventive en offrant un droit de dérogation aux préfets. Tout cela participe à une politique plus générale de désengagement de l’État que ce soit par la baisse des emplois publics ou par les dérogations aux règles et aux normes. Dans cette volonté générale de libéralisation, c’est bien aussi la sauvegarde du patrimoine qui est attaquée !

Faudrait pas que les étrennes traînent !

A l’Inrap, le courrier envoyé par le président et le directeur général délégué aux personnels daté du 2 janvier fait écho à l’action menée par une soixantaine d’agents au siège le 14 décembre dernier lors du comité technique central. Enfin… quand on parle d’écho c’est surtout pour dire qu’il résonne de manière plus faible et plus confuse que le signal d’origine émis par le directeur général délégué ce 14 décembre !

Si l’on ne peut que se réjouir de la prose écrite par nos dirigeants quant à l’amélioration de la situation financière de l’Institut, il nous faut rapidement objecter que si l’Inrap va mieux il n’en est pas forcément de même pour ses missions… ni pour ses personnels… Il faut ensuite ajouter que devant les agents présents ce 14 décembre, le directeur général délégué avait dit qu’il envisageait la possibilité d’apporter aux personnels quelque obole et que l’obtention de 27 ETP CDD supplémentaires pour 2018 allait participer à soulager le sous-effectif chronique sur les opérations. Plus question d’obole et l’utilisation de ces emplois supplémentaires semble désormais « dépendre du nombre et de l’ampleur des fouilles que nous obtiendrons » et non plus aux situations des équipes sur les opérations…

Il y a quand même une certaine urgence à envoyer aux personnels des signaux positifs qui puissent être visibles et palpables. C’est pour cela, Messieurs les président et directeur général délégué, qu’il serait bon de prendre quelques engagements en termes d’emploi, de rémunération et de conditions de travail et que la stratégie de redressement financier priorise aussi la réalisation de nos missions (cf. 3 et 4). Il serait donc bon que cesse la production de notes ou de décisions contre productives. Voilà ce qui peut déjà constituer un bon corpus de vœux que l’Inrap pourrait formuler pour 2018.

Nos vœux à nous pour vous

Pour le reste nous nous tournerons vers les luttes comme celles que mènent en ce moment les salariés de la métallurgie en Allemagne pour obtenir la semaine de 28 heures. Voilà ce qui doit pouvoir nous motiver en cette année où l’on fêtera les 50 ans de mai 68. Il n’y a sûrement pas meilleur moyen pour célébrer ce cinquantenaire que de mettre à l’ordre du jour de nouvelles conquêtes sociales.

Le SGPA-CGT vous présente ses meilleurs vœux. Que 2018 soit une année de victoires et de progrès, qu’elle apporte le meilleur pour vous et pour vos proches !

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