Action Syndicale janvier 2014

EDITO : Les mauvais « coûts » p. 1

Les trois scénarios à l’épreuve… p. 2

Hollande-Ayrault ou la décentralisation façon puzzle p. 2

Négociation relative à l’accord sur la prévention de l’inaptitude :
C’est pas fait ! p. 3

Plan de formation 2014 de l’Inrap : un vote favorable pour la première fois depuis 10 ans p. 4

En bref : Aurélie Filippetti épinglée à Metz par les personnels de la DRAC et de l’Inrap. p. 4


EDITO

Les mauvais « coûts »

Ah ! Le  « coût du travail » ! de 2003 à 2013, pendant que le salaire annuel moyen progressait péniblement de 10%, les dividendes versés aux actionnaires étaient multipliées par deux. Aujourd’hui, ramener simplement ces dividendes à leur niveau de 2003 libérerait 120 milliards d’euros par an pour l’emploi les salaires, les services publics,…

« Coût » pour « coût »

En ouvrant le débat sur le « coût du capital » pour répartir autrement la richesse produite, la CGT veut rétablir la vérité. Elle veut démontrer que ce qui coûte ce n’est pas le travail, c’est le capital. Aujourd’hui, en moyenne un salarié travaille plus de deux mois par an pour payer leurs dividendes aux actionnaires.

2003 c’est aussi la loi qui a ouvert l’archéologie à la concurrence commerciale, c’est-à-dire la loi qui a introduit un « coût du capital » dans un service public qui n’avait que quelques mois d’existence.

Des « coûts » dans le dos

Aujourd’hui, les défenseurs de la loi de 2003 rivalisent de malhonnêteté intellectuelle avec ceux qui nous font quotidiennement le coup du « coût » du travail. S’ils sont drôles quand ils revendiquent le droit de vampiriser l’archéologie au nom de la diversité des intervenants, ils le sont beaucoup moins quand ils présentent la situation actuelle comme stabilisée (tout va bien, faut rien changer) alors que tout nous indique que l’ensemble du dispositif est au bord de l’implosion. Plus grave, certains n’hésitent pas à pousser jusqu’à l’abject en prétendant qu’un retour à une archéologie publique condamnerait les archéologues des entreprises privées à un chômage sans retour. Comme si le système concurrentiel, qui a fait perdre deux millions et demi d’emplois industriel en France depuis les années 80, allait garantir celui des archéologues.

L’archéologie a bien besoin de l’ensemble des personnels qui travaillent aujourd’hui dans le public et le privé, et ces personnels doivent être intégrés au sein du pôle public que nous appelons de nos vœux.

Nos vœux pour l’archéologie, évidement sont que 2014 soit l’année de la reconquête du service public, mais nous savons que cela ne se fera pas tout seul et surtout pas sans vous, vous à qui nous souhaitons le meilleur pour vos vies personnelles, pour vos vies professionnelles et pour les combats que nous mènerons ensemble. Bonne année 2014 !

Le coût du capital en France :
http://www.cgt.fr/-Cout-du-capital-.html

Le coût du capital en archéologie :
etude CGT secteur prive archeologie preventive

Annexe 1 – Consequences de la ­loi de 2003

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