ACTION SYNDICALE AOUT 2010 SPECIAL PENIBILITE

Les tontons flingueurs, Edito

Archéologue : un métier pénible ? page 2,

Pendant que les agents souffrent … page 2,

… l’inactivité de l’Inrap et des tutelles est en marche ! page 2

Des mesures concrètes de prévention contre les TMS, page 3,

Alternance des affectations (75/25), page 3,

Diversification des tâches, page 3

Mécanisation des tâches pénibles, page 3

Prévention mais aussi réparation, page 3

Pénibilité et retraite, page 4,

Quelles revendications pour la CGT ? page 4,

Les 12 critères de la CGT, page 4,

Les archéologues sont exposés à 8 critères sur 12, page 4,

L’idéologie ultra libérale du medef en toile de fond, page 4,

Par quel mécanisme concrétiser le droit à un départ anticipé pour pénibilité ? page 4,

bulletin d’adhésion, page 4.


Les tontons flingueurs

« – La retraite, faut la prendre jeune.

 Faut surtout la prendre vivant ! C’est pas dans les moyens de tout le monde !
 »

Cet échange, signé Michel Audiard, est tiré des Barbouzes, autre fameux film de Georges Lautner. Et il vient bien à propos illustrer les enjeux de la période.

Le 16 juin, Éric Woerth a révélé le contenu de son plan de destruction des régimes de retraite, dont les contours étaient déjà connus suite à des « fuites » aussi savamment orchestrées que celles qui émanent des vestiaires de l’équipe de France de football…

Relèvement de l’âge légal de départ à la retraite jusqu’à 62 ans à raison de quatre mois par an à compter du 1er juillet 2011, augmentation de la durée d’assurance nécessaire pour toucher une retraite à taux plein jusqu’à 41,5 ans en 2020, recul de l’âge d’annulation de la décote jusqu’à 67 ans qui touchera de plein fouet les agents ayant la carrière la plus courte (au premier rang desquels sont les femmes), application des mêmes reports pour les salariés classés en « service actif »… Il s’agit bien de mettre en œuvre de nouveaux et graves reculs pour les salariés. Et ces régressions devront être, pour l’essentiel, payées par celles et ceux qui ne cessent d’être pressurés depuis des années.

En matière de reconnaissance de la pénibilité, les mesures proposées relèvent de la provocation.

Seul serait apprécié individuellement le degré d’usure du salarié qui, le cas échéant et suite à avis médical, lui permettrait de partir à 60 ans. Ce sont les visées du Medef qui sont reprises intégralement. Celles-là même qui avaient fait capoter en 2008 les négociations interprofessionnelles sur le sujet.

On est loin des revendications légitimes du monde du travail, rappelées dans ce numéro spécial, alors que la CGT estime à 15 % la proportion des salariés en emploi pénible, dont bien sûr les archéologues, exposés à huit critères sur les douze recensés par notre organisation syndicale…

Les tontons flingueurs du gouvernement et du Medef, acharnés à tirer à vue sur tous les acquis sociaux, auraient bien tort de prendre les salariés pour des canards sauvages.

Les mobilisations massives en cours et à venir sauront leur rappeler que lorsqu’on prend les personnels pour des « caves », ils se rebiffent…

… dans la rue le 7 septembre 2010

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