Par la restitution de cette synthèse nous entendons faire remonter les difficultés réelles rencontrées par les agents dans le cadre de la réorganisation de l’administration centrale (OAC), systématiquement minimisées depuis des mois, afin que l’administration prenne concrètement ses responsabilités.

La réorganisation de l’administration centrale, engagée depuis 2018, comprend à la fois le regroupement de nombreux services dits « supports » au secrétariat général, des réorganisations internes des directions générales et la création de la nouvelle délégation aux territoires, à la transmission et à la démocratie culturelle. Avant tout basée sur la volonté de faire des économies en réduisant les effectifs et un manque de réflexion collective, elle s’avère par conséquent très compliquée à mettre en œuvre, tant dans les services regroupés que dans les directions/délégations.

Face à la persistante méthode Coué de l’administration consistant à dire que tout va bien à de rares exceptions près, et aux retours pourtant contraires que nous des agents, nous avons proposé ce questionnaire afin d’apporter des données à la fois quantitatives et qualitatives aux responsables de l’administration. Il met en lumière la réalité de ce que traversent les agents dans le cadre de cette réorganisation.

Les difficultés récurrentes rencontrées par les agents qui ressortent de ce questionnaire sont :

  • le manque d’information et de participation des agents à la réforme (tant avant qu’après la publication textes réglementaires) ;
  • le retard dans la réalisation des projets de service, des fiches de poste et de la formalisation des coopérations inter et intra-services
  • la surcharge de travail générée par la réforme elle-même et le sous-effectif qui s’accentue tous les ans
  • un accompagnement RH insuffisant
  • un état d’esprit tendant vers le mal-être

Ces témoignages confirment les risques psychosociaux qu’encourent les agents, accrus dans le contexte sanitaire qui isole les agents et abîme les collectifs de travail. Ces risques ne peuvent qu’augmenter si l’administration ne prend aucune mesure.

Nous avons fait part des éléments saillants de ce questionnaire au secrétaire général la semaine dernière et à l’administration lors du comité hygiène, santé et sécurité au travail du 22 mars. Un délai supplémentaire dans la mise en place de la réorganisation a été récemment annoncé par le secrétaire général. En revanche, aucune mesure spécifique en termes de prévention n’a été prévue par l’administration lors du CHSCT-AC, malgré nos alertes répétées.

Paris, le 25 mars 2021

[la synthèse est ci-dessous en document joint]