Paris, le 14 mai 2025
Les cardinaux vont-ils aller plus vite pour nommer un nouveau pape que Rachida Dati pour nommer un directeur aux Beaux-Arts de Paris ?
La ministre, après avoir évincé sans ménagement Alexia Fabre en février dernier (voir notre communiqué), ne semble toujours pas décidée à la remplacer.
Voici presque un mois que le Conseil d’administration examinant les candidatures s’est tenu sans qu’aucune décision n’ait été prise.
Rappelons que la situation des Beaux-Arts de Paris n’est pas à la fête : les cours et le Palais des études (étayé) sont dans un état catastrophique et nous sommes toujours en attente d’annonce du ministère sur les travaux à entreprendre en urgence.
La direction par intérim, dans une posture attentiste, peine à « expédier les affaires courantes » ne souhaitant prendre aucune décision ayant des conséquences budgétaires. Notons par ailleurs que malgré ses dénégations sur les ondes ce matin même, la ministre opère bien des coupes budgétaires : aux Beaux-Arts de Paris, ce sont 900 000 euros de moins sur les budgets d’investissement pour 2025.
Le futur directeur aura la charge du projet « campus » avec l’école d’architecture Paris-Malaquais voulu par la ministre et des négociations urgentes à mener sur le statut des enseignants de la NABA (Nouvelle académie des Beaux-Arts) qui sont en charge des cours dédiés au public amateur.
Ce silence assourdissant interroge sur le projet de la ministre pour les écoles d’art françaises, dans un contexte de réforme de l’enseignement supérieur culture mené tambour battant.